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LA CONCORDANCE DES TEMPS



La concordance des temps

Le phénomène de la concordance des temps impose à une proposition subordonnée un temps qui ne dépend pas du sens, mais qui dépend de celui de la principale. Ce cas s'observe pour les subordonnées de condition introduites par si et pour les subordonnées au subjonctif.

Remarque : Le choix du temps dans un exemple tel que je crois qu'il était là, qu'il est là ou qu'il sera là, dépend du sens et non du temps de la principale. Il ne s'agit donc pas d'un problème de concordance.

Dans les subordonnées de condition introduites par si

Le temps de la subordonnée sera différent selon que la principale est au futur de l'indicatif, au présent du conditionnel ou au conditionnel passé.

PRINCIPALE SUBORDONNEE EXEMPLE
Futur de l'indicatif Présent de l'indicatif Nos bénéfices augmenteront si nous diminuons les coûts
Futur du conditionnel Imparfait de l'indicatif Nos bénéfices augmenteraient si nous diminuions les coûts
Conditionnel passé Plus-que-parfait de l'indicatif Nos bénéfices auraient augmenté si nous avions diminué les coûts


La subordonnée de condition introduite par si n'est jamais au futur ni au conditionnel.
Exemple :
Cela ne se passera pas ainsi s'il est là (et non s'il sera là ou s'il serait là).

Quand la subordonnée introduite par si est une interrogative indirecte, la concordance des temps ne joue plus et on peut trouver le futur ou le conditionnel dans la proposition.
Exemple :
Je ne sais pas s'il sera là.

Dans une subordonnée au subjonctif

Le temps de la subordonnée sera différent selon que la principale est à un temps du présent ou à un temps du passé.

PRINCIPALE SUBORDONNEE AU SUBJONCTIFE EXEMPLE
Présent de l'indicatif ou du conditionnel Présent ou passé Il faut (il faudrait ) que l'acteur sache son texte.
Il faut (il faudrait ) que vous ayez lu le texte au moins une fois.
Imparfait de l'indicatif ou conditionnel passé Imparfait ou plus-que-parfait Il fallait (il aurait fallu ) que l'acteur sût son texte.
l fallait (il aurait fallu ) que vous eussiez lu le texte au moins une fois.


L'emploi de l'imparfait ou du plus-que-parfait du subjonctif est aujourd'hui réservé à la langue soutenue. On emploie plus couramment le présent ou le passé même lorsque la principale est à un temps du passé, surtout si
les formes sont peu courantes ou si elles prêtent à sourire.
Exemple :
Il fallait que vous sachiez votre texte (mieux que il fallait que vous sussiez votre texte).