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LA DISSERTATION



Il existe plusieurs étapes pour bien rédiger une dissertation française sur un sujet quelconque :

  • Analyser le sujet :

    il est important de comprendre le sujet avant de commencer à rédiger.
    Il faut donc prendre le temps de le lire attentivement, de relever les mots-clés et de bien comprendre ce que l'on attend de nous.
  • Faire un plan détaillé :

    une fois que l'on a compris le sujet, il faut faire un plan détaillé de la dissertation. Ce plan doit comporter une introduction, un développement et une conclusion, ainsi que les différentes parties de chaque partie.
  • Rédiger une introduction :

    l'introduction sert à présenter le sujet et à donner une idée générale de la dissertation.
    Elle doit être concise et précise et comporter une problématique claire.
  • Rédiger le développement :

    le développement est la partie la plus importante de la dissertation.
    Il doit être organisé autour de réflexions et d'arguments clairs et structurés. Il est important d'utiliser des exemples concrets pour illustrer son propos.
  • Rédiger une conclusion :

    la conclusion doit résumer les arguments développés dans la dissertation et répondre à la problématique posée dans l'introduction. Elle doit également élargir le sujet et proposer des pistes de réflexion supplémentaires.
  • Relire et corriger :

    il est important de relire la dissertation une fois qu'elle est terminée, afin de corriger les fautes d'orthographe et de syntaxe et d'assurer qu'elle est cohérente et bien argumentée.

En suivant ces étapes, il est possible de rédiger une dissertation française efficace sur n'importe quel sujet.

TYPES DE TRAVAUX

1. Appréciez

Lorsque l'on vous demande d'apprécier le jugement, on ne requiert pas tellement une approbation sans limite, apprécier c'est "donner un prix."

Quelle est la valeur que vous accordez à ce jugement ? telle est la question posée. Il s'agit donc de distinguer pour cela entre ce qui vous semble, en lui, positif ou véridique, et ce qui vous paraît contestable. Toutefois, lorsqu'on vous enjoint simplement d'apprécier, il reste sous-entendu que la discussion éventuelle reste seconde pour sa place et son importance par rapport à l'analyse ou l'illustration du jugement posé.

2. Appréciez et discutez

Lorsque la discussion est exigée, on se trouve alors devant la situation classique thèse/antithèse.

3. Commentez

Lorsque l'on vous demande de commenter un jugement, généralement assez long dans formulation, il est nécessaire de donner à votre développement une allure méthodique et de montrer ensuite, par des illustrations diverses, et des élargissements éventuels, que vous en avez complètement saisi la portée. Il ne vous est pas interdit, ce faisant, de critiquer d'une façon très discrète tel aspect particulier ou la perspective d'ensemble du texte proposé. Mais il vous faut avant tout commenter, c'est-à-dire appliquer votre pensée à suivre le cheminement de celle qu'on vous propose.

4. Commentez et discutez

Vous suivrez les mêmes recommandations mais en donnant cette fois-ci toute la force à la discussion ; d'où une nouvelle fois le schéma le plus simple et le plus classique : thèse/antithèse.

5. Expliquez

Cette directive se trouve le plus souvent accompagnée de précisions diverses. La notion d'explication suggère que vous devez rendre compte analytiquement du sens de la formule à étudier, en restant plus que dans le " commentaire" à l'intérieur du domaine qu'elle designe. Par exemple telle explication d'un jugement sur le réalisme en littérature exige de vous une analyse, à partir d'exemples littéraires, du sens-ou de divers sens-de concept. La discussion peut être demandée d'une manière facultative ; dans ce cas, mêmes remarques que précédemment.

6. Etudiez

C'est la moins " directive" des directives d'ordre analytique. On ne vous impose aucune limite ni restriction quant à votre démarche explicative et critique. Il faut toutefois prendre soin de justifier vos affirmations par des illustrations et des exemples.

6. Quelles réflexions vous suggère (tel jugement) ?

Votre liberté est plus grande encore dans ce cas; il faut vous garder de la convertir en désordre : un tel énoncé, très libéral en apparence, vous oblige en fait à choisir vous-même votre démarche et votre plan, ainsi qu'à sélectionner vos idées en les groupant d'une façon homogène. Il est en même temps nécessaire de ménager dans votre développement une progression dans laquelle puisse être saisi le bénéfice que l'on gagne à suivre.

CONSEILS PRATIQUES

1. Conseil pour la présentation de la copie
1.1. L'écriture

Certaines copies sont écrites avec un tel manque de soin qu'il n'est pratiquement pas possible de les déchiffrer ; d'autres sont lisibles mais l'effort nécessaire au déchiffrage est tel qu'il reste peu d'énergie pour s'intéresser à la réflexion ou à l'enchaînement des idées du candidat.

Sans faire de la calligraphie, essayez de présenter une copie propre et facile à lire. Pour avoir le temps d'écrire le devoir correctement, il faut apprendre à ne pas faire tout le devoir au brouillon ; je dirais qu'une partie doit être rédigée directement sur la copie.

1.2. La disposition du texte sur la feuille

Pour faciliter la lecture, il faut éviter que votre texte se présente comme un pavé compact. La dissertation doit être aérée. Sautez plusieurs lignes (deux ou trois) entre les différentes parties, après l'introduction et avant la conclusion.

Ayez même le soin de ménager un espace plus grand entre l'introduction et le développement, et entre la fin di développement et la conclusion, qu'entre les différentes parties du développement.

Quant vous passez d'un paragraphe à un autre, allez à la ligne et utilisez l'alinéa (quelques centimètres en retrait par rapport à la marge).

Ne mettez cependant pas de titres aux parties ou paragraphes.
Evitez aussi les 1°, 2°,3° ou les a), b), c), etc.

3. Les titres de livres et les citations

Soulignez les titres d'ouvrages; cette règle vaut pour un titre de livre comme pour un titre de film. Les titres de poèmes et des articles seront simplement placés entre guillemets. Mettez les citations entre guillemets. La citation doit être exacte. C'est une règle absolue. Si vous ne connaissez pas le texte exact, faites simplement allusion à la pensée de l'auteur, sans mettre de " ". Ne citez pas en supprimant le milieu de la citation pour gagner du temps ou d'espace.
Évitez de procéder ainsi : " Je pense qu'une langue...belle littérature ".
N'inventez pas de citations.

CONSEILS DIVERS

N'utilisez pas les parenthèses pour barrer un mot. Il est mieux de barrer le mot tout simplement. Surveillez la ponctuation. Pas de rature ni surcharge, signes de malpropreté. Evitez les stylos-bille baveurs. Ne pas employer d'encre trop claires.

Relisez soigneusement votre texte, et corrigez toutes les fautes que vous découvrez. Mettez la ponctuation, les accents, les points,...

Fréquentez les bons auteurs. Je dis de fréquenter c'est-à-dire : relire souvent. Choisissez un livre de chevet que vous aimez pour la pureté de son style. Il vous apprendra à écrire.

Votre texte doit avoir un style sobre, précis, concret et si possible élégant.

Examen des étapes d'une dissertation

Compréhension du sujet

La pensée d'autrui, souvent exprimée en une phrase brève, est un condensé elliptique qui réclame une analyse minutieuse. Aussi, faut-il :

  • bien examiner la structure de la phrase, pour y distinguer l'essentiel de l'accessoire;
  • expliquer et définir les mots importants ou clés que l'on a repérés.
    chaque mot est virtuellement susceptible de plusieurs sens. Il s'agit d'éviter l'équivoque en précisant le sens actualisé dans le texte.

Quand la pensée est rendue aussi pleinement intelligible que possible, il faut la discuter, prendre position à son égard, l'accepter ou la rejeter en tout ou en partie.
Il s'agit de préciser votre opinion en supposant que l'auteur a totalement raison ou que sa thèse est absolument vraie, sans restriction ou réserve.
C'est de cette manière que vous découvrirez les effets absurdes de sa thèse, des lacunes, des domaines laissés sans solution, des exagérations.
Car , le but d'une dissertation est de développer, non les idées de l'auteur, mais son opinion personnelle, en se basant sur ke principe selon lequel toute dissertation contient une part de vérité et d'erreur. C'est qu'une assertion est un jugement qui peut être positif ou négatif.

Ainsi donc, à toute thèse peut s'opposer une antithèse.

Note : L'impératif Expliquez est une exigence qui ne demande pas de discussion, comme Démontrez ou Prouvez.
Les impératifs : Commentez, Appréciez exigent que vous preniez une position par rapport au sujet.

Exemples de compréhension du sujet

Exemple 1 : Chaque progrès nous a chassés un peu plus loin hors des habitudes que nous avons acquises et nous sommes véritablement des émigrants qui n'ont pas encore fondé leur patrie. Il nous faut rendre vivante cette maison qui n'a pas encore de visage.

Explications du sujet

  • habitudes acquises : civilisattion antérieure,développement économique, social, culturel.

    Ici pas d'image et l'on a :
    Le développement économique, social, culturel nous éloigne de la civilisattion antérieure. Il modifie notre manière de vivre.

  • émigrants : éternels voyageurs, toujours en déplacement. Donc, l'homme d'aujourd'hui n'est pas à l'aise dans le monde dans lequel il vit.
  • maison sans visage :civilisattion actuelle, monde actuel déséquilibré.

    à rendre vivante : à équilibrer.
    Donc, il faut essayer de retrouver l'équilibre, de donner un caractère propre et bienfaisant à notre société et à nous-mêmes.

Exemple 2 : Le tam-tam qui résonne au-delà de la montagne a toujours un son plus beau.

Explications du sujet

  • tam-tam :
    instrument de musique (sens propre)
    chose, souvenir, réalité (sens figuré)
  • résonneer : produire un son accompagné de résonnances, tinter, retentir (sens propre)
  • au-delà : de l'autre côté, loin, inconnu.
  • un son plus beau :
    embellir, attirer
    la distance dans le temps et dans l'espace embellit les choses.

Donc une réalité lontaine et inconnue paraît toujours plus attrayante qu'elle ne l'est en réalité.

Exemples d'introduction

Rappelons qu'une introduction comporte essentiellement :

  • Un préambule : constatation ou proposition générale;
  • Une problématique : c'est-à-dire exposition des problèmes posés par cette pensée en les ordonnant autour d'un centre de perspective et leur formulation en trois ou quatre questions essentielles;
  • Une indication des principales articulations du développement selon le mode dubitatif (avec prudence).

Le développement

Gnéralités

Le développement est la partie de la dissertation consacrée à la discussion de la thèse. Il s'agit de la composition proprement dite. L'étudiant donne dans cette partie ses arguments, illustrés d'exemples, le tout dans une certaine disposition. Chaque point développé se décompose en paragraphes comprenant une idée essentielle, un groupe de phrases formant un tout logique. La composition doit être avant tout clairement articulée.

Sa qualité : cohérence logique

  • Chaque élément doit émaner de ce qui précède. Les parties essentielles, annoncées dès l'introduction se succèdent exactement dans l'ordre voulu.
  • Les assertions s'enchaînent rigoureusement.
  • Les digressions sont indiquées et justifiées.
  • Seuls les faits certains et les vérités claires ne sont pas prouvés.

Bref : de l'ensemble doit émaner une impression de "marche en avant", de "progression vers un but", la thèse.
Toute violation de ces règles est un défaut plus grave qu'une faute de style.

Sa présentation : une forme parfaite

  • Au début de chaque partie importance, annocer ce dont on va traiter.
  • Distinguer des sections et des paragraphes clairement séparées (avec alinéa).
  • Lier les grandes parties par des transitions.
  • Donner une même proportion à chaque partie.

Bref : tout développement doit ressembler à une construction, une édifice dont on va voir l'architecture.

Les mots de liaison

  • Conjonctions
  • Opérateurs logiques

Exemple 1 : Qu'est-ce que le divertissement ? Comment expliquez-vous la valeur très différente qu'on lui accorde ?

Introduction

Au sens ordinaire du mot, le divertissement est une activité de détente qui nous repose des tâches et des soucis quotidiens; mais dans un sens plus profond, généralement rattaché à Pascal qui dit : "Le divertissement détourne l'homme de l'essentiel", il signifie l'effort de l'esprit pour se détourner de penser à la condition humaine. Or nos écrivains qui en ont traité en ce dernier sens, sont loin d'être d'accord sur l'importance qu'il faut lui accorder. Comment et pourquoi ?

Exemple 2 : Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras. (La Fontaine)

Introduction

Chacun de nous, au moisn une fois dans sa vie, s'est trouvé devant un choix embarrassant : la promesse d'un magnifique cadeau et une offre immédiate de moindre valeur. Que faire en ce cas ? Quelles sont les garanties de Chacun ? A première vue, quelque soit l'importance du don promis, il semble qu'il y aurait plus de garantie à accepter le don offert sur le champ. Encore faudrait-il voir pour quel motif.

Exemple 2 : Commentez cette réflexion faite par Léon Bloy il y a plus de soixante ans : Je crois fermement que le sport est le plus sûr moyen de produire une génération de crétions malfaisants.

Introduction

Les intellectuels font souvent preuve d'un certain mépris pour les sports. La condamnation prend même parfois une tournure quasiment politique : le sport n'est plus perçu comme une activité pratiquée par des adultes qui veulent retrouver l'esprit d'enfance, mais comme une activité qui maintient ses adeptes à un stade infantile, et constitue de ce fait une grave menace pour la société. C'est ce qu'exprimait par exemple Léon Bloy lorsqu'il écrivait au début du siècle : Je crois fermement que le sport est le plus sûr moyen de produire une génération de crétions malfaisants.

En utilisant plus tard le sport aux fins que l'on sait, Hitler allait apporter à ce jugement la confirmation de l'histoire. On peut se demander, pourtant, si Léon Bloy n'a pas, poussé par son goût pour la polémique, simplifié à l'excès une question complexe.

Quelques formules de conclusion

somme toute, en conclusion, en guise de conclusion, en résumé, disons..., pour conclure (nos anas, nos réflexions)..., pour clore (le débat sur..., la discussion sur..., nos analyses sur...), au terme de nos réflexions sur..., force nous est de conclure, concluons nos propos/analyses/réflexions... en soutenant...,résumons nos analyses/réflexions en..., résumons-nous en ces termes, de ce qui précède, il y a lieu de conclure en ces termes : ..., en définitive, il se dégage (de nos analyses/réflexions que, ceci)... en dernière analyse, nous soutenons.../il appert que...

Exemples de conclusion

  • Sujet : Le progrès de la civilisattion ne se réalise qu'au prix du sang humain. Néanmoins cela n'arrête pas les pionniers.
    Conclusion

    De telles morts font vivre, honorent er font progresser l'humanité. Les causent qui meurent sont celles pour lequelles on ne meurt plus.

  • Sujet : Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras (La Fontaine)
  • Conclusion

    Dans notre condition d'hommes instables et ignorants de notre avenir, nous avons tout intérêt à préférer " Un" sûr à " deux " abandonné aux caprices du destin. D'ailleurs, même dans le présent que l'homme prétend connaître, l'expérience montre qu'il y a plus de certitude de se contenter de peu. Court-on après plusieurs lièvres à la fois ? Ne l'oublions pas.

Exercices

Elaborez la conclusion des sujets suivants :

  • Si tu me donnes un poisson, je mangerai un jour. Si tu m'apprends à pêcher, je n'aurai plus jamais faim.
  • L'argent est un bon serviteur mais un mauvais maître.
  • Le tam-tam qui résonne au-delà de la montagne a toujours un son plus beau.
  • L'intérêt rassemble les hommes, il ne les unit pas. (Paul Claudel)
  • Pour ou contre les sports ?

Dissertations corrigées

Sujet 1

Eduquer une femme c'est éduquer toute une nation. A discuter

Le sujet de l'éducation des femmes est primordial et suscite de nombreux débats, avec des auteurs qui soutiennent l'idée selon laquelle "éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation". En analysant les arguments de différents auteurs, nous pouvons constater que ces derniers mettent en avant le rôle clé des femmes dans le développement social, économique, et politique d'un pays.

Tout d'abord, nous pouvons nous appuyer sur les écrits de Malala Yousafzai, militante pakistanaise des droits de l'éducation des filles. Elle souligne que si les femmes sont exclues de l'éducation, cela entraîne non seulement une perte de talent et de potentiel individuel, mais également des conséquences néfastes pour l'ensemble de la société. Selon elle, les femmes éduquées peuvent contribuer de manière significative à la croissance économique de leur pays, en stimulant l'innovation, la création d'emplois et en encourageant l'entreprenariat.
En outre, Malala souligne que l'éducation des femmes est essentielle pour résoudre des problèmes majeurs tels que la surpopulation, la santé maternelle et infantile, la violence domestique, et l'extrémisme violent. Ainsi, l'éducation permet aux femmes de prendre des décisions éclairées et de faire entendre leur voix dans la société, avec des conséquences positives pour l'ensemble de la nation.

Par ailleurs, nous pouvons également nous référer aux travaux de l'économiste Amartya Sen. Celui-ci affirme que l'éducation des femmes est un moyen efficace pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. Selon lui, les femmes éduquées ont plus de chances de trouver un emploi rémunéré, ce qui améliore leur autonomie financière et contribue à réduire la dépendance économique vis-à-vis des hommes. De plus, l'éducation peut renforcer la confiance en soi des femmes, en leur permettant de développer leurs compétences et de prendre des décisions éclairées concernant leur santé, leur fertilité et leur vie familiale. Ainsi, l'éducation permet aux femmes de se libérer des cycles de pauvreté et d'oppression, ce qui a un impact bénéfique sur l'ensemble de la nation.

Cependant, certains auteurs soulignent que l'éducation des femmes ne peut pas être considérée comme la seule solution pour le développement d'un pays. L'auteur et économiste indien, Esther Duflo, met en avant l'importance d'une approche holistique, qui tient compte également des aspects socio-économiques, des infrastructures, et des politiques publiques. Selon elle, l'éducation des femmes ne peut pas être réalisée de manière isolée, mais doit être intégrée dans un cadre global de développement durable. Cela implique également la nécessité de garantir des opportunités économiques équitables, un accès aux soins de santé de qualité, et une participation politique réelle pour les femmes.

En conclusion, éduquer une femme est considéré par de nombreux auteurs comme la clé pour éduquer toute une nation. Les femmes éduquées contribuent au développement économique, social et politique d'un pays. Elles sont en mesure de participer activement à la prise de décisions, d'améliorer leur statut socio-économique, et de lutter contre les inégalités et la pauvreté. Cependant, il est important de souligner que l'éducation des femmes ne peut pas être vue comme une solution isolée, mais doit être intégrée dans une approche globale de développement durable, qui prend en compte d'autres dimensions comme l'économie, la santé et la participation politique.

Sujet 2

pour éliminer la pollution et enrayer l'épuisement des ressources, il ne suffit pas de stopper la croissance économique mais il faut un changement radical dans le type de technologie utilisée. A commenter

Pour éliminer la pollution et enrayer l'épuisement des ressources, il est indéniable que stopper la croissance économique ne suffit pas. Cependant, pour réussir véritablement à résoudre ces problèmes, il est nécessaire d'opérer un changement radical dans le type de technologie que nous utilisons. Cette transformation technologique doit être basée sur des arguments forts et s'appuyer sur les écrits d'auteurs qui soulignent l'importance de repenser notre modèle de développement.

Selon Jeremy Rifkin, écrivain et prospectiviste américain, nous devons nous engager dans une "troisième révolution industrielle" qui repose sur une économie collaborative et une combinaison de l'énergie renouvelable, de l'internet des objets et des technologies de stockage. Rifkin affirme que cette transition technologique permettra de réduire drastiquement notre dépendance aux combustibles fossiles, principale cause de la pollution et de l'épuisement des ressources. En utilisant des énergies propres et en optimisant leur distribution au moyen de réseaux intelligents, nous pourrions réduire notre empreinte carbone tout en stimulant le développement économique.

De même, Amory Lovins, physicien et écologiste américain, insiste sur l'importance de l'efficacité énergétique dans la lutte contre la pollution et l'épuisement des ressources. Selon lui, il est nécessaire de mettre en œuvre des technologies et des stratégies visant à réduire la consommation d'énergie, tout en maintenant ou en augmentant notre niveau de vie. Lovins soutient que l'adoption de véhicules électriques, d'équipements et d'appareils éco-énergétiques, ainsi que la conception de bâtiments durables et passifs, peuvent considérablement réduire notre empreinte environnementale sans compromettre notre confort ou notre développement économique.

En outre, certains auteurs défendent l'idée que le passage à une économie circulaire est essentiel pour éliminer la pollution et enrayer l'épuisement des ressources. Ellen MacArthur, navigatrice britannique et fondatrice de la Fondation Ellen MacArthur, préconise un modèle économique dans lequel les produits sont conçus pour être réutilisés ou recyclés, plutôt que jetés après une seule utilisation. Selon elle, cela permettrait de réduire considérablement la production de déchets et de limiter l'exploitation des matières premières. Cette approche nécessite une transformation technologique axée sur l'écoconception, le recyclage efficace et la mise en place de systèmes de collecte et de revalorisation des matériaux.

En conclusion, pour éliminer la pollution et enrayer l'épuisement des ressources, il est nécessaire d'effectuer un changement radical dans le type de technologie que nous utilisons. Les arguments solides présentés par des auteurs tels que Jeremy Rifkin, Amory Lovins et Ellen MacArthur mettent en évidence l'importance de développer des énergies renouvelables, de promouvoir l'efficacité énergétique et d'adopter une économie circulaire. Ces approches technologiques permettraient de concilier le développement économique avec la préservation de l'environnement, ouvrant ainsi la voie vers un avenir durable.

Sujet 3

Comment réagissez-vous à cette affirmation de Denis Baril : Le téléphone conserve son efficacité si la communication est brève, motivée et opportune. Il ne remplace ni l'entretien de vive voix ni la communication ? A commenter

La déclaration de Denis Baril selon laquelle "le téléphone conserve son efficacité si la communication est brève, motivée et opportune. Il ne remplace ni l'entretien de vive voix ni la communication" soulève des points intéressants concernant l'utilisation du téléphone comme moyen de communication. Dans cette dissertation, nous analyserons les arguments forts qui appuient cette affirmation, en nous appuyant sur des auteurs et des recherches.

D'une part, le téléphone peut en effet être particulièrement efficace lors de communications brèves et urgentes. Cela est dû à sa commodité et à sa rapidité d'utilisation. Selon une étude menée par Vosoughi, Lerman et Roy en 2018, le téléphone permet de transmettre rapidement des informations et de prendre des décisions rapides. Ils soutiennent que les messages courts et concis, tels que ceux transmis par téléphone, sont souvent plus rapides à comprendre et à répondre que les échanges plus longs et complexes en personne ou par écrit.

De plus, la motivation des participants à la communication peut également jouer un rôle dans l'efficacité du téléphone. Lorsque les personnes impliquées dans la conversation sont engagées et concentrées sur l'objectif de la communication, elles sont plus susceptibles d'obtenir des résultats satisfaisants et de résoudre rapidement les problèmes qui se posent. Selon une étude de Baltes, Dickson et Sherman en 2002, l'efficacité de la communication dépend de la clarté des objectifs et de la motivation des participants à les atteindre.

En outre, l'opportunité est un facteur clé évoqué par Denis Baril. Le téléphone offre une flexibilité en termes de temps et de lieu pour la communication. Selon une étude de Krasnova et al., réalisée en 2010, les utilisateurs de téléphone mobile sont plus susceptibles de répondre rapidement aux appels téléphoniques que de répondre à des e-mails ou à des messages électroniques. Cela suggère que le téléphone peut offrir une opportunité de communication plus immédiate et réactive par rapport à d'autres moyens de communication.

Cependant, il est important de noter que le téléphone ne peut pas remplacer certaines caractéristiques essentielles de l'entretien en personne ou de la communication directe. L'un des aspects manquants est la communication non verbale. Les gestes, les expressions faciales et le langage corporel jouent un rôle essentiel dans la compréhension mutuelle et la création de liens. Selon une étude menée par Mehrabian en 1971, seulement 7% de la signification d'un message est véhiculée par les mots eux-mêmes, tandis que 38% est transmis par la voix et 55% par les signaux non verbaux. Par conséquent, il est clair que la communication en personne offre une richesse d'informations non verbales qui peuvent être manquées lors des conversations téléphoniques.

De plus, la communication en personne permet également une interaction directe entre les individus, favorisant ainsi une meilleure compréhension mutuelle et une réponse émotionnelle. Selon une étude de Weger, Castle Bell et Barker en 2014, les interactions face à face favorisent la proximité interpersonnelle, la crédibilité et la satisfaction par rapport aux interactions téléphoniques. Ils évoquent le concept de co-présence, qui renforce les sentiments d'intimité et facilite une communication plus fluide et plus profonde.

En conclusion, il est indéniable que le téléphone conserve son efficacité dans certaines situations spécifiques de communication brève, motivée et opportune. Son utilisation peut faciliter la transmission rapide d'informations et la prise de décisions. Cependant, il ne peut pas remplacer complètement l'entretien en personne ni la communication directe, en raison de l'absence de communication non verbale et de l'interaction interpersonnelle plus profonde qu'offrent ces méthodes. Il est donc crucial d'utiliser le téléphone comme un outil complémentaire et de reconnaître les avantages distincts qu'offrent les différentes formes de communication en fonction du contexte et des objectifs.

Sujet 4

L'un des effets pervers de la technique est que celle-ci semble suivre son propre cours sans que l'homme en maîtrise véritablement tous les tenants et les aboutissants . A discuter

La question de savoir si cet effet pervers de la technique est réel ou non, et dans quelle mesure l'homme peut ou doit en maîtriser les tenants et les aboutissants, est un sujet qui suscite un débat intellectuel depuis des décennies. Pour mieux évaluer la validité de cette affirmation, il convient d'examiner les arguments d'auteurs tels que Jacques Ellul et Martin Heidegger, qui ont abordé la question de la relation entre l'homme et la technique.

Jacques Ellul, dans son ouvrage "La technique ou l'enjeu du siècle", soutient que la technique est un phénomène autonome et incontrôlable qui échappe à la maîtrise de l'homme. Selon lui, la technique se développe selon sa propre logique, cherchant constamment à améliorer ses performances et à accroître son efficacité, sans tenir compte des conséquences humaines ou environnementales. Ellul soutient que cette autonomie de la technique est due à sa rationalité intrinsèque, qui repose sur la recherche permanente de la meilleure solution technique, indépendamment des valeurs éthiques ou des besoins humains. Ainsi, l'homme se retrouve subordonné à la technique, devenant esclave de ses propres créations.

D'un autre côté, Martin Heidegger, dans son essai "La question de la technique", propose une réflexion philosophique sur le rôle de l'homme dans le développement de la technique. Selon lui, l'homme n'est pas seulement un utilisateur de la technique, mais aussi un médiateur entre la technique et le monde. Heidegger soutient que l'homme ne doit pas chercher à maîtriser techniquement la nature ou à dominer la technique, mais plutôt à entrer en harmonie avec elle, en reconnaissant son rôle dans la venue de la vérité et en établissant un rapport responsable et respectueux avec elle. Il invite l'homme à porter un regard réflexif sur la technique, afin de comprendre ses implications et ses conséquences.

En somme, si l'effet pervers de la technique semble se manifester par une autonomie croissante et une maîtrise réduite de l'homme sur celle-ci, il convient de nuancer cette affirmation. Alors qu'Ellul met davantage l'accent sur la perte de contrôle de l'homme, Heidegger propose une nouvelle perspective en invitant l'homme à exercer une responsabilité réflexive et à entretenir un rapport harmonieux avec la technique. Ainsi, il est possible d'admettre que la technique peut avoir des effets pervers si elle est mal maîtrisée ou utilisée sans discernement, mais il est également possible d'envisager un dialogue entre l'homme et la technique, permettant de renouveler notre compréhension de celle-ci et d'aligner son développement sur des valeurs éthiques et des besoins humains.