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À, chez

Selon ce que désigne le nom complément de lieu, on utilise la préposition à ou chez pour introduire le complément.

À avec les noms de lieux

Quand le complément est un nom inanimé désignant un local, un endroit, la préposition est à.
Exemple :
Passe à la boulangerie prendre deux baguettes.
Il travaille à l'étude du notaire.

Chez avec les noms de personnes

Quand le complément est un nom désignant une personne, la préposition est chez.
Exemple :
Prends ton pain chez le boulanger de la rue Pasteur.
Elle a pris un rendez-vous chez le coiffeur.

On utilise chez également lorsque le nom introduit est celui d'un endroit (société…) portant le nom d'une personne.
Exemple :
Il a été pris comme stagiaire chez Renault.

Autre
Entre autres

On écrit toujours autres au pluriel dans l'expression entre autres qui signifie « entre ces plusieurs choses ».
Exemple :
Nous avons abordé plusieurs questions, entre autres celle du suivi du planning.

Nous autres

Quand il est employé avec les pronoms personnels nous et vous, autre s'accorde avec ce pronom. Il se met donc au pluriel.
Exemple :
Partez les premiers, nous autres vous rattraperons en chemin.

Nous autres, vous autres sont utilisés pour renforcer nous et vous quand on veut nettement distinguer ceux qui parlent et ceux à qui on s'adresse. On évitera d'employer la tournure eux autres qui, elle, est familière.
Exemple :
Que faisiez-vous, vous autres pendant que nous, nous travaillions ?
Que faisaient-ils, eux, pendant que nous, nous travaillions ? (et non pas eux autres).

À, de

Les compléments d'appartenance sont introduits par de ou par à selon la nature du complément.

De avec les noms

Quand le complément est un nom ou un pronom, autre qu'un pronom personnel, la préposition est de.
Exemple :
Les affaires de Madeleine sont rangées.
Il faut tenir compte de l'avis de la secrétaire et de ceux qui la soutiennent.

On entend fréquemment la préposition à au lieu de de, sans doute par analogie avec la construction verbale (Les affaires sont à Madeleine).
Cet emploi n'est pas admis par le meilleur usage et mieux vaut l'éviter dans un style soigné.
Exemple :
Le beau-frère de sa sœur est le père d'Antoine (et non le beau-frère à sa sœur est le père à Antoine).

À avec les pronoms

Quand le complément est un pronom personnel, on emploie à.
Exemple :
C'est une habitude à elle et vous ne la changerez pas.

On emploie également la préposition à pour introduire un complément qui sert à rappeler, à renforcer un déterminant possessif précédemment exprimé.
Exemple :
Il ne se contentera jamais de leur langue de bois à tous ces officiels (à tous ces officiels renforce le déterminant leur qui montre déjà le lien d'appartenance entre la langue de bois et tous ces officiels).

Après, contre, sur

Les verbes exprimant un sentiment de colère, d'hostilité se construisent de préférence avec un complément introduit par contre plutôt que par après ou sur.
Exemple :
Nous l'entendions crier contre ses collègues (et non après ses collègues).
Il était vraiment fâché contre ceux qui l'avaient trompé.

La préposition contre est mieux adaptée dans la mesure où elle montre clairement l'opposition supposée par le sens du verbe.

Au ou en avec des noms de pays

Selon qu'ils sont masculins ou féminins, qu'ils commencent par une voyelle ou une consonne, les noms de pays sont introduits par au ou par en.

Au

On emploie au avec les noms masculins qui commencent par une consonne.
Exemple :
Un séjour au Brésil.
Le niveau de vie en République Démocratique du Congo est l'un des plus élevés du monde.

On emploie aux avec les noms de pays qui s'emploient toujours au pluriel.
Exemple :
Il vit aux États-Unis depuis plusieurs années.
La rencontre aura lieu Lemba.

En

On emploie en avec tous les noms féminins et les noms masculins qui commencent par une voyelle.
Exemple :
La rencontre aura lieu en Gombe.
Il a vécu plusieurs années en France avant de s'installer en Iran.

Aucun

Aucun est un déterminant et un pronom indéfinis exprimant la quantité nulle. Il est donc au singulier. Le nom qui accompagne le déterminant se met au singulier. Exemple :
La secrétaire n'a malheureusement pu obtenir aucun renseignement (le nom renseignement déterminé par aucun est au singulier).
Nous souhaitions voir des représentants de la mairie à cette réunion, mais aucun ne s'est déplacé.

Certains noms ne connaissent pas d'emploi au singulier. Dans ce cas, le déterminant aucun prend la marque du pluriel.
Exemple :
Nous ne vous compterons aucuns frais supplémentaires (frais s'emploie toujours au pluriel).

Le verbe dont le sujet est un nom déterminé par aucun ou le pronom aucun est toujours au singulier.
Exemple :
Aucun des candidats n'a obtenu la majorité absolue (et non n'ont obtenu).

Le verbe se met au pluriel si le nom ne connaît pas d'emploi singulier.
Exemple :
Aucuns frais supplémentaires ne vous seront facturés.

La langue littéraire utilise la locution d'aucuns qui signifie « quelques personnes, certains » et qui se met toujours au pluriel.
Exemple :
D'aucuns jugeront la démarche inutile.

Autant, aussi

Aussi et autant servent tous les deux à exprimer une comparaison ou un degré d'intensité, mais selon le terme auquel ils s'appliquent, on emploie l'un ou l'autre.

Autant

On emploie autant avec les verbes.
Exemple :
Il travaille autant qu'autrefois.

Aussi

On emploie aussi avec les adjectifs, les adverbes.
Exemple :
Elle est toujours aussi belle.
Il travaille aussi bien qu'autrefois.

C'est parce que le participe est à la fois adjectif et verbe que l'on peut employer aussi ou autant.
Exemple :
Il était tout aussi embarrassé que nous.
Il était tout autant embarrassé que nous.

Si le participe n'a pas valeur d'adjectif, seul autant est possible. Cette question l'avait autant embarrassé que la première (et non l'avait aussi embarrassé que la première).

Avec, à, et

Les verbes servant à exprimer une comparaison, une liaison, une association construisent leurs compléments de différentes façons sans que le sens soit modifié. C'est le cas de :

allier
comparer
confronter
fiancer
joindre
mariermêler
unir

Des compléments coordonnés par et

Le verbe se construit avec deux compléments d'objet direct coordonnés par et.
Exemple :
Nous comparerons la situation d'hier et celle d'aujourd'hui.

Lorsqu'il y a plus de deux compléments, et n'est exprimé que devant le dernier élément.
Exemple :
Nous comparerons la situation d'hier, celle d'aujourd'hui et celle de demain.

Un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect

Le verbe se construit avec un complément d'objet direct et un complément d'objet indirect introduit par à ou par avec.
Exemple :
Nous comparerons la situation d'hier à celle d'aujourd'hui.
Nous comparerons la situation d'hier avec celle d'aujourd'hui.

L'usage préfère construire les verbes joindre, mêler et unir avec un complément introduit par à.
Exemple :
Veuillez joindre les pièces justificatives au dossier.

Avoir l'air

Il faut voir dans quel sens est employée l'expression avoir l'air pour pouvoir accorder correctement l'adjectif qui suit.

Avoir l'air signifie « sembler, paraître »

Quand avoir l'air signifie « sembler, paraître », il s'agit d'une locution verbale de même type que les verbes d'état être, sembler, demeurer, etc. L'adjectif est attribut du sujet avec lequel il s'accorde.
Exemple :
Les stagiaires ont eu l'air ravis de recevoir ce document (l'adjectif ravis s'accorde avec le sujet stagiaires).
Je me fie à ces rapports qui ont l'air vraiment complets.

Avoir l'air signifie « avoir la mine, l'apparence »

Quand avoir l'air signifie « avoir la mine, l'apparence », l'expression se compose du verbe avoir suivi d'un complément d'objet direct l'air.
L'adjectif est épithète de air avec lequel il s'accorde en genre et en nombre.
Exemple :
Les stagiaires avaient l'air ravi de ceux qui ont réussi (= « ils ont le même air ravi que ceux qui... » : ravi s'accorde avec le nom air dont il est épithète).

Dans ce sens, avoir l'air s'applique le plus souvent aux noms animés.

Beaucoup, bien

On emploie beaucoup pour exprimer la quantité (il a beaucoup travaillé) et bien pour exprimer la qualité (il a bien travaillé).

Quand ils servent de renforcement à mieux, plus ou moins, on emploie indifféremment bien ou beaucoup. Exemple :
Il est rentré bien plus tard que moi (ou il est rentré beaucoup plus tard que moi).

On employait autrefois beaucoup également avec meilleur, pire, moindre et davantage. L'usage courant préfère aujourd'hui bien.
Exemple :
Ce serait bien meilleur avec du sucre.

Ça, cela

Ça peut remplacer cela dans tous ses emplois, mais il est moins soutenu.
Exemple :
Ça ne se fait pas (ou mieux : cela ne se fait pas).

Il est plus difficile de remplacer ça dans l'expression ça va.

Ce que, qu'est-ce que

Veillez à ne pas confondre les deux tournures servant à interroger : ce que et qu'est-ce que.

Ce que dans l'interrogation indirecte

Ce que est la tournure utilisée dans l'interrogative indirecte : la question n'est pas posée directement, mais elle est rapportée.
La tournure introduit la proposition subordonnée dépendant d'un verbe tel que demander, ignorer, savoir…
Exemple :
Je ne sais pas ce qu'il attend de cette rencontre (et non je ne sais pas qu'est-ce qu'il attend).
Elle nous a demandé ce que nous voulions boire.

Si l'interrogation indirecte fait partie d'une phrase déclarative (voir les deux exemples ci-dessus), il n'y a pas de point d'interrogation.
Exemple :
Elle sait ce que je veux (la phrase dans laquelle est incluse l'interrogation indirecte ce que je veux est une phrase déclarative.

Ce n'est pas une question ; elle ne se termine donc pas par un point d'interrogation).
Exemple :
Sait-elle ce que je veux ? (la phrase dans laquelle est incluse l'interrogation indirecte ce que je veux est une phrase interrogative. C'est une question ; elle se termine donc par un point d'interrogation).

Qu'est-ce que dans l'interrogation directe

Qu'est-ce que est la tournure servant à introduire une question posée directement. La phrase se termine alors par un point d'interrogation. Exemple :
Qu'est-ce qu'il attend de cette rencontre ?
Qu'est-ce vous voulez boire ?

Dans un style plus soutenu, on préfère employer que.
Exemple :
Qu'attend-il de cette rencontre ?
Que voulez-vous boire ?

De même, on réservera les tournures telles que où est-ce que, quand est-ce que, qui est-ce qui… à l'interrogation directe et on se gardera de les employer dans l'interrogation indirecte.
Exemple :
J'ignore où aura lieu la réunion (et non j'ignore où est-ce que la réunion aura lieu : il s'agit d'une interrogation indirecte dépendant du verbe ignorer).

Cent

Les déterminants cardinaux sont en principe invariables. Mais cent se met au pluriel dans certains cas.

Cent au pluriel

Cent se met au pluriel quand il est multiplié sans être suivi d'un autre déterminant cardinal.
Exemple :
Plus de quatre cents personnes sont attendues à l'exposition (= 4 x 100).
C'est un livre de trois cents pages.
Ils ont mis en vente trois cents billets de tombola.

Million est un nom, pas un déterminant. Il n'empêche donc pas le pluriel de cent.
Exemple :
Il y a cinq cents millions d'années.

Cent au singulier

Cent ne prend jamais la marque du pluriel s'il est suivi d'un déterminant cardinal ou s'il n'est pas multiplié.
Exemple :
Cela vous peut vous coûter cent francs (cent n'est pas multiplié).
Mille cent francs (= 1 000 + 100, cent n'est pas multiplié).
Les cent jours de Napoléon à Sainte-Hélène (cent n'est pas multiplié).
Environ quatre cent cinquante personnes (cent est suivi du déterminant numéral cinquante).

Cent peut être employé dans le sens de « centième », quand il s'emploie par exemple à propos de numéro, de page, d'années… Dans ce cas, il
reste toujours au singulier.
Exemple :
C'est le numéro deux cent qui a gagné le gros lot (= c'est le deux centième numéro…).
Exemple :
Le chapitre commence page trois cent.
Dans les années dix-huit cent.

C'est, ce sont

Dans la tournure c'est, le verbe être se met à la 3e personne du pluriel si le sujet logique est un nom pluriel.
Exemple :
Ce sont des problèmes que nous avons déjà rencontrés (le pluriel de sont est commandé par le sujet pluriel problèmes).

On pensera à faire l'accord au pluriel à l'écrit, même s'il ne s'entend pas à l'oral.
Exemple :
C'étaient des choix astucieux.
Il faut que ce soient des raisons valables.

C'est peut rester au singulier :

lorsque le sujet logique est le pronom eux ou ceux. C'est eux qui vous recevront (ou ce sont eux qui vous recevront).

lorsqu'il y a plusieurs sujets coordonnés dont le premier est au singulier.
Exemple :
C'est Catherine et Alain qui sont allés le chercher (ou ce sont Catherine et Alain qui sont allés le chercher).

Chacun, chaque

Chaque est un déterminant indéfini et chacun est le pronom qui lui correspond. Ils servent à désigner un seul élément pris isolément dans un tout : ils restent donc toujours au singulier.
Exemple :
Nous attendons de nombreux visiteurs.
Chacun recevra une brochure.
Chacune de nos agences reste ouverte jusqu'à 20 h.
Il part chaque matin à huit heures.

Le verbe dont le sujet est un nom déterminé par chaque ou le pronom chacun est toujours au singulier.
Exemple :
Chacun des candidats devra adresser sa profession de foi avant lundi (et non devront adresser : le verbe a pour sujet chacun et non candidats).

Chose

Chose est un nom féminin. Le déterminant qui le précède, notamment l'article, et les adjectifs ou participes qui s'y rapportent sont donc au féminin. C'est une chose très amusante (une et amusante sont au féminin).

Cependant, chose sert à former les locutions pronominales indéfinies quelque chose et autre chose. Les termes qui se rapportent à quelque chose ou autre chose sont au masculin singulier.
Exemple :
Il sort quelque chose de sa poche et le tend à l'enfant (et non et la tend… : le est le pronom masculin singulier qui représente le pronom quelque chose).
Exemple :
Il y a quelque chose que vous n'avez pas encore dit (et non quelque chose que vous n'avez pas encore dite).
Voici autre chose de plus amusant (amusant est au masculin).

Les pronoms autre chose et quelque chose sont des pronoms neutres. Le genre neutre (qui n'existe en français que pour certains pronoms) se manifeste sous la forme du masculin singulier.

Complément du comparatif

Le comparatif permet de comparer deux éléments d'un point de vue de la supériorité (plus… que), de l'infériorité (moins… que) ou de l'égalité (aussi, autant… que). Ce à quoi l'on compare est exprimé dans un complément appelé complément du comparatif. Ce complément est une proposition subordonnée introduite par que. Il est beaucoup plus habile que je l'imaginais.

La langue soutenue utilise ne dans la proposition.
Exemple :
La présence du ne n'est pas obligatoire.
Il est beaucoup plus habile que je ne l'imaginais.

Très souvent, cette proposition complément fait l'ellipse des éléments qui figurent déjà dans la proposition principale ou qui semblent évidents.
Exemple :
Catherine est plus grande qu'Anne (sous-entendu est grande). Il fait moins froid qu'hier.

Il faut parfois rétablir tous les éléments pour faire les bons accords. C'est notamment le cas avec prévu.
Exemple :
Les températures étaient plus froides que prévu (et non que prévues, sous-entendu qu'il était prévu).

Il faut s'assurer que les ellipses ne donnent pas lieu à des phrases curieuses.
Exemple :
Ses cheveux sont plus longs que ceux de sa sœur (plutôt que ses cheveux sont plus longs que sa sœur).

De ce que, que

Les verbes et locutions verbales dont le complément est un nom introduit par de peuvent avoir pour complément une proposition introduite par de ce que au lieu de la simple conjonction que.
Exemple :
Elle s'étonne de son absence (de introduit le nom complément de s'étonne).
Elle s'étonne qu'il soit absent (que introduit la proposition complément de s'étonne).
Elle s'étonne de ce qu'il soit absent (de ce que introduit la proposition complément de s'étonne).

De ce que

On emploie toujours de ce que quand la proposition exprime une cause et que le verbe de la principale est employé avec un complément d'objet direct.
Exemple :
La direction a félicité l'équipe commerciale de ce que les chiffres de vente aient atteint de tels résultats (féliciter est ici construit avec un COD : l'équipe commerciale.

La proposition complément exprime elle la cause, la raison pour laquelle la direction a félicité l'équipe).

On peut mettre en évidence la valeur causale de la proposition en remplaçant de ce que par parce que.
Exemple :
La direction les a félicités parce que leurs chiffres ont atteint de bons résultats.
Elle s'étonne parce qu'il est absent.

Lorsque le COD est le pronom réfléchi, on peut avoir le choix (voir plus haut l'exemple de s'étonner).
Il se plaint de ce que personne ne l'écoute (se plaindre est un verbe pronominal dans lequel le pronom se est COD : il se plaint = « il plaint soi » ; on peut donc dire il se plaint que personne ne l'écoute).

Profiter se construit toujours avec une proposition introduite par de ce que.
Exemple :
Je profite de ce que vous soyez tous réunis (et non je profite que vous soyez tous réunis).

Que

Lorsque la proposition n'a pas de valeur de causale (on ne peut pas utiliser parce que), on emploie généralement que.
Exemple :
Je me souviens de son arrivée.
Je me souviens qu'il est arrivé le premier.
C'est notamment le cas des verbes suivants :

apercevoir (s')
aviser (s')
douterpersuader (se)
souvenir (se)

Exemple :
Nous nous sommes aperçus qu'il fallait plus de temps pour mener le projet à terme.

De, en

Le complément qui donne une indication sur la matière, la composition, etc. peut être introduit par de ou par en.
Exemple :
Une boîte en fer (ou une boîte de fer).
Un bracelet en or (ou un bracelet d'or).

Au sens figuré, on emploie de préférence de, sauf dans l'expression en or.
Exemple :
Un cœur de pierre, une patte de velours.
Un coeur en or.

De introduisant une épithète

Quand il se rapporte à certains types de pronoms, l'adjectif ou le participe passé épithète est introduit par la préposition de.
C'est le cas lorsqu'il s'agit :

d'un pronom indéfini tel que rien, tout, personne, quelqu'un, quelque chose, autre chose… ;
Exemple :
Vous n'apprendrez rien de nouveau avec lui.

des pronoms démonstratifs ceci, cela ou ça ;
Exemple :
Sa démarche a au moins cela d'intéressant.

des pronoms interrogatifs quoi et que.
Exemple :
Quoi de neuf, docteur ?

On emploie facultativement ce de introducteur lorsque l'adjectif ou le participe se rapporte à un nom qui occupe la fonction de sujet logique dans des tournures impersonnelles telles que : il y a, il reste….
Exemple :
Tout est tombé, mais heureusement, il n'y a eu aucun verre de cassé (ou aucun verre cassé).
nous reste trois chambres de libres (ou trois chambres libres).

De est le plus souvent mis, si l'adjectif ou le participe se rapporte à en.
Exemple :
Il nous en reste trois de libres.

De nobiliaire

La particule de placée devant les noms de famille marque le plus souvent l'origine. Elle n'apparaît que lorsque le nom est précédé d'un prénom ou d'un titre (monsieur, madame, marquis, abbé, général…) Jean de La Fontaine.
Exemple :
Le marquis de Sade.
Madame de Sévigné.

Lorsque le nom est employé sans prénom ou sans titre, le de n'est pas maintenu.
Exemple :
La Fontaine est également connu pour ses contes licencieux (et non De La Fontaine est connu…).

Mais de est maintenu par usage devant certains noms d'une seule syllabe et devant certains noms de famille commençant par une voyelle.
Exemple :
De Gaulle a rassemblé les résistants autour de lui.
Il dévorait les récits de d'Artagnan.

On écrit généralement cette particule avec une minuscule. Toutefois, si elle est précédée de la préposition de, la majuscule permet de distinguer les deux de.
Exemple :
Les mémoires de Charles de Gaulle.
Les mémoires de De Gaulle.

La particule n'est généralement pas prise en compte dans le classement alphabétique : de Gaulle sera classé sous G plutôt que sous D.

De ou par pour le complément d'agent

C'est le plus souvent la préposition par qui introduit le complément d'agent.
Exemple :
L'orgue a été restauré par l'un des plus grands facteurs de l'époque.
Ce rapport avait été demandé par la direction.

Quand le verbe n'est pas du domaine du concret, mais plutôt de l'abstrait (sentiment, qualité…), on peut avoir le choix entre par et de.
Exemple :
Il est estimé de tous ses collègues (ou il est estimé par tous ses collègues).

La construction avec de a une allure plus littéraire.

On emploie toujours de lorsque le verbe est employé au sens figuré.
Exemple :
Elle fut prise d'un élan de joie (mais on aura au sens propre : la ville fut prise par l'ennemi).

De, pour

Avec remercier, féliciter, complimenter

Les compléments de remercier, féliciter, complimenter peuvent être introduits par de ou par pour. Nous vous remercions pour l'accueil que vous nous avez réservé (ou de l'accueil que vous…).
Exemple :
Le directeur a félicité le service de ses résultats (ou pour ses résultats).

Lorsque le complément est un infinitif, de semble l'emporter. Nous vous remercions de nous avoir répondu aussi rapidement.

Avec des compléments de lieu
Les compléments de lieu exprimant la destination peuvent être introduits par de. Cependant, de servant également à introduire les compléments exprimant la provenance, on peut utiliser pour afin d'éviter toute ambiguïté.
Exemple :
Le train de Marseille part à 8 h 05 (peut être compris comme « le train venant de Marseille » ou comme « le train se rendant à Marseille ».
Afin de lever l'ambiguïté, on dira le train pour Marseille).

Début

Le nom début entre dans la locution au début de qui a la valeur d'une préposition : elle introduit un nom.
Exemple :
Cette croyance était encore bien implantée au début du siècle.

La locution au début que introduisant des propositions n'est pas enregistrée dans les dictionnaires.
Elle tend pourtant à se répandre, tout du moins à l'oral.
Exemple :
Au début qu'il travaillait, il gagnait peu d'argent.

Pour les constructions avec un nom d'année ou de mois (début janvier), voir Les noms de mois, d'années en construction directe .

Des, de

L'article des est, dans l'usage soutenu, remplacé par de lorsque le nom qu'il détermine est précédé d'un adjectif épithète.
Exemple :
L'entreprise recrute de jeunes diplômés (plutôt que recrute des jeunes diplômés).
Ces renseignements contituent de précieuses informations pour nous.

Si l'épithète avait suivi le nom, le problème ne se serait pas posé.
Exemple :
Ces renseignements sont des informations précieuses pour nous. Lorsque l'épithète et le nom forment une sorte de nom composé, on maintient des. Ce sont des jeunes filles pleines d'enthousiasme (jeune fille a le même statut qu'un mot composé même s'il n'y a pas de trait d'union).

D'ici à...

Dans l'expression d'ici à…, servant à exprimer la durée entre le point de départ et le point d'arrivée, la préposition à peut être omise.
Exemple :
Il nous reste encore trois jours d'ici à notre prochaine rencontre (ou d'ici notre prochaine rencontre).
Nous vous rappellerons d'ici quelques jours (ou d'ici à quelques jours).

La préposition à est toujours omise dans d'ici là et d'ici peu.
Exemple :
J'espère que d'ici là nous aurons trouvé une solution.
Nous vous rappellerons d'ici peu.

On a également le choix entre d'ici à ce que et d'ici que.
Exemple :
D'ici à ce qu'il refuse, il n'y a pas loin (ou d'ici qu'il refuse).

Dont

Dont est le pronom relatif qui équivaut à de + antécédent dans la relative. Il connaît l'homme dont nous avons parlé (homme est l'antécédent de dont : « nous avons parlé de l'homme »).

Dont et le possessif
Lorsque dans une relative, l'emploi de dont permet d'identifier le possesseur, il est inutile d'employer le déterminant possessif. Exemple :
C'est un problème dont il ne faut pas sous-estimer l'importance (= il ne faut pas sous-estimer l'importance du problème.
On ne dira donc pas dont il ne faut pas sous-estimer son importance : dont et son seraient redondants).
Dont et en

Il est inutile d'utiliser dans une relative le pronom en qui renverrait au même terme que dont.
Exemple :
Je vous renvoie aux questions dont on a déjà parlé (et non dont on en a déjà parlé).
C'est quelque chose dont il a envie (et non dont il en a envie).

Dont et que

Dont a la valeur d'un complément introduit par de. C'est donc le pronom relatif qu'il faut utiliser pour tous les verbes ou locutions verbales construisant leur complément avec de.
Exemple :
C'est un problème dont nous avons conscience (et non c'est un problème que nous avons conscience, car avoir conscience construit ses compléments avec de : avoir conscience de quelque chose). C'est un vieux souvenir qu'il ne se rappelle plus très bien
(et non pas dont il se rappelle, car on dit se rappeler quelque chose, et non pas se rappeler de quelque chose).

En, dans, à

Souvent, on peut hésiter entre les prépositions en, dans et à pour introduire un complément. En introduit un nom sans déterminant, ressenti en quelque sorte comme une expression, alors que à ou dans introduisent des compléments déterminés.
Exemple :
Je l'ai trouvé en forme aujourd'hui (être en forme est une expression figée).
Je l'ai trouvé dans une forme éblouissante aujourd'hui (forme est précédé d'un déterminant et est complété par un adjectif).
Une montre en or (or est employé sans déterminant).

On n'emploie pas en devant les articles définis le, les ni devant les pronoms lequel, lesquels et lesquelles.
Exemple :
Nous avons confiance dans les progrès techniques (et non nous avons confiance en les progrès techniques).
Les progrès auxquels nous croyons (et non en lesquels).

En revanche, on peut trouver en devant l'article féminin la ou l'article élidé l' dans des expressions figées.
En l'occurrence, en l'honneur de, en la circonstance…

En, pronom
En = de + antécédent

Le pronom en est l'équivalent d'un complément introduit par de.
Exemple :
Les parents sont fiers de leur enfant. -> Ils en sont fiers.
Il revient de la poste.-> Il en revient.

Le pronom relatif dont représente également un complément introduit par de.
On évitera donc les redondances avec dont et en quand ils représentent le même terme.
Exemple :
Je vous renvoie aux questions dont on a déjà parlé (et non dont on en a déjà parlé).

Place du pronom

En vient toujours après les autres pronoms compléments.
Exemple :
La direction nous en a déjà parlé.
Leurs clients leur en seront très reconnaissants.
Ne m'en veuillez pas.
Nous nous en allons.

Même à l'impératif, cet ordre est respecté.
Exemple :
Allons-nous-en.
d'abord (et non parles-en-lui d'abord).

Les pronoms des deux premières personnes (me, te) s'élident devant en. Donne-m'en plus (et non donne-moi-z-en plus).

Est-ce que ?

- Est-ce que est la tournure réservée à l'interrogation directe, c'est-à-dire au cas où l'on pose directement une question sans la rapporter, sans la faire dépendre d'un autre verbe, d'un autre terme.
Exemple :
Est-ce que vous avez compris ? Est-ce que je ne perds pas mon temps ?

Dans l'interrogation indirecte, c'est-à-dire lorsque la question est rapportée, lorsqu'elle dépend d'un verbe, est-ce que disparaît et est remplacé par si.
Exemple :
Il ne sait pas si vous avez compris.
Je me demande si je ne perds pas mon temps.

- La langue soutenue préfère utiliser la construction avec inversion du sujet plutôt qu'avec la tournure est-ce que.
Exemple :
Avez-vous compris ?

Mais, dans certains cas, l'inversion n'est pas possible.
Exemple :
Est-ce que je ne perds pas mon temps ? (et non Ne perds-je pas mon temps ?).
Est-ce que ce sera tout ? (et non Sera-ce tout ?).

Lorsque la question porte sur le lieu, le temps, l'objet, etc. est-ce que est précédé de où, quand, qui, etc. Mais la formulation est plus lourde. Où est-ce qu'aura lieu votre réunion ? (ou mieux où aura lieu votre réunion ?).
Là aussi, est-ce que n'est jamais repris dans l'interrogation indirecte.
Exemple :
Je ne sais pas où aura lieu la réunion (et non je ne sais pas où est-ce qu'aura lieu…).

Veillez à bien respecter la place du trait d'union : il est entre le verbe est et le pronom sujet inversé ce.
Exemple :
Est-ce que (et non est-ce-que).

Et, ou

Les deux conjonctions de coordination et et ou servent à relier deux mots ou groupes de mots de même fonction : et marque l'addition, ou le choix.
Exemple :
Nous prendrons l'option A et l'option D.
Vous pouvez choisir un séjour d'une semaine ou deux.

La coordination permet de ne pas répéter certains termes. Veillez donc à ce que chacun des groupes coordonnés puisse fonctionner correctement avec les termes ainsi omis.
Exemple :
Le formateur nous explique et nous montre comment faire un tableau (correspond à « le formateur nous explique comment faire un tableau et il nous montre comment faire un tableau. »).
Mais on ne peut pas avoir : formateur nous explique et nous demande de faire un tableau car on ne peut avoir Le formateur nous explique de faire un tableau.

Jamais

Selon que la négation porte sur le verbe ou non, jamais s'emploie avec ou sans ne.

Ne… jamais

Quand la négation porte sur le verbe, jamais s'emploie toujours avec ne.
Exemple :
Ils n'ont jamais douté de la réussite de l'entreprise.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

Au lieu de ne, on peut avoir sans. Il entreprend tout sans jamais douter.

Jamais

Quand la négation porte sur un autre terme, jamais s'emploie seul.
Exemple :
Je l'ai toujours connu en forme, jamais fatigué.

Jamais s'emploie également sans ne avec une valeur positive. Il signifie alors « en un temps quelconque, un jour ».
Exemple :
A-t-on jamais donné meilleure explication ?

Jusque

Jusque se construit le plus souvent avec la préposition à.
Exemple :
Nous devrons prendre des mesures provisoires jusqu'à son retour.
La réunion a duré jusqu'à huit heures.

Quand jusque précède alors, ici, là et où, la préposition à n'est jamais présente.
Exemple :
Jusqu'où irons-nous ? (et non jusqu'à où…).
L'entreprise avait connu jusque-là de très bons résultats (et non jusqu'à là…).

Remarquez le trait d'union entre jusque et là.
Jusque peut être suivi d'une autre préposition que à, mais dans ce cas à disparaît.
Exemple :
Il l'a accompagnée jusque chez elle (et non jusqu'à chez elle).

Le, dans les comparaisons

Dans les compléments de comparaison, on reprend souvent la proposition où est exprimé ce qui est comparé (plus, moins, autant…) par le pronom neutre le. Exemple :
Il fait plus froid qu'on le dit (on le dit = on dit qu'il fait froid).
Cette reprise n'est pas toujours obligatoire.
La réalisation du projet aura été beaucoup plus facile que je le pensais (ou que je pensais).

Le, la, les, attributs
Le pronom neutre le

Le pronom le peut occuper la fonction d'attribut du sujet. Elle est aujourd'hui infirmière, mais elle ne l'a pas toujours été (l' est mis pour infirmière ; il est attribut du sujet elle).
Exemple :
Lui qui était admiratif devant ce personnage l'est-il toujours ? (l' est mis pour admiratif ; il est attribut du sujet il).
Nous sommes en vacances la première semaine, vous le serez la 2e (le est mis pour en vacances ; il est attribut du sujet vous).

Il s'agit du pronom neutre le ayant une valeur voisine de cela. Ainsi quels que soient le genre et le nombre du terme qu'il représente, le gardera cette forme.
Exemple :
Elles sont aujourd'hui infirmières, mais elles ne l'ont pas toujours été.

Le pronom variable le, la, les

Pour représenter un nom déterminé par l'article défini (le, la, les), par le possessif (mon…) ou par le démonstratif (ce…), les grammaires préconisent l'emploi du pronom variable le, la, les et non pas le pronom neutre.
Exemple :
Il est actuellement le responsable du service.
Souhaitons qu'il le reste (le est mis pour le responsable). Il faut alors accorder le pronom avec son antécédent. Cette règle est suivie dans la langue écrite soignée, mais l'usage courant préfère utiliser le pronom neutre le, donc sans variation.
Exemple :
Elle est actuellement la responsable du service.
Souhaitons qu'elle le reste (ou, moins courant qu'elle la reste).

Malgré

Malgré est une préposition et en tant que telle, elle introduit un nom ou un pronom.
Exemple :
Le projet a pu être mené à son terme malgré les difficultés rencontrées.
L'ensemble de l'opération a été approuvé.
Il faudra malgré tout revoir certains points.

Tout comme de nombreuses prépositions (avant, après, pendant…), malgré s'emploie avec que dans une locution conjonctive introduisant des subordonnées au subjonctif.
Exemple :
Le projet a pu être mené à son terme malgré qu'il y ait eu quelques difficultés.

Assez curieusement, cette locution est considérée comme incorrecte par les grammairiens, les dictionnaires et même par un certain nombre de locuteurs. À noter que malgré que peut toujours être remplacée par bien que ou quoique. Le projet a pu être mené à son terme bien qu'il y ait eu quelques difficultés.

Matin, soir, midi Matin et soir sont souvent employés comme complément d'adverbes tels que demain, hier, avant-hier ou de noms de jour de la semaine.
Exemple :
Ils vous remettront leur projet demain matin.
La boutique est fermée tous les lundis soir.

En fait, la préposition à est sous-entendue et la construction complète (possible également) est demain au matin, hier au soir, tout comme on dit le 20 au matin, la veille au soir. Exemple :
Avec après-midi, la préposition à n'est jamais possible.
Ils sont partis hier après-midi.

Meilleur

Lorsqu'on veut exprimer un degré de supériorité pour l'adjectif bon, on utilise l'adjectif meilleur, alors que pour les autres adjectifs, on fait précéder l'adjectif de l'adverbe plus.
Exemple :
Plus chaud c'est, meilleur c'est (et non plus bon c'est).

Même dans les expressions figées, bon est remplacé par meilleur.
Exemple :
Il est en meilleure santé qu'il y a deux mois (et non il est en plus bonne santé…). Dans ce cas, il est inutile d'employer bon.
Exemple :
Même avec la meilleure volonté, je ne pourrai obtenir ce que vous demandez (et non même avec la meilleure bonne volonté).
Meilleur contenant lui-même une indication de degré, il n'est pas possible de le faire précéder d'une autre indication de degré (aussi, plus, moins…).
C'est aussi bon sans sucre ou c'est meilleur sans sucre (et non C'est aussi meilleur sans sucre…).

Mieux
Lorsqu'on veut exprimer un degré de supériorité pour l'adverbe bien, on utilise l'adverbe mieux, alors que pour les autres adverbes, on fait précéder l'adjectif de l'adverbe plus.
Exemple :
Plus vite nous agirons, mieux ce sera (et non plus bien c'est). Mieux contenant lui-même une indication de degré, il n'est pas possible de le faire précéder d'une autre indication de degré (aussi, plus, moins…).
Exemple :
Il aurait aussi bien fait de ne rien dire ou Il aurait mieux fait de ne rien dire (et non il aurait aussi mieux fait de ne rien dire).

Mise en relief

Pour insister sur un groupe de mots, pour le mettre en relief, on peut utiliser la tournure c'est… qui (pour la fonction de sujet) et c'est… que (pour les autres fonctions).
Exemple :
C'est le service de documentation qui nous prépare les revues de presse (= le service de documentation nous prépare…).
C'est par souci d'économie que nous n'avons pas adopté cette solution (= nous n'avons pas adopté cette solution par souci d'économie).

Veillez à bien accorder en personne le verbe lorsque le sujet est un pronom de la 1re ou 2e personne.
C'est toi qui as demandé ce rapport (et non c'est toi qui a demandé… : qui, sujet de as demandé est de la même personne que son antécédent toi).
Exemple :
C'est nous qui avons demandé ce rapport (et non c'est nous qui ont demandé ce rapport : qui, sujet de avons demandé est de la même personne que son antécédent nous).

Ne explétif

On appelle ne explétif l'adverbe ne que l'on utilise sans que sa présence soit obligatoire. Ce ne explétif n'a pas de sens négatif ; il est à distinguer de la négation ne… pas.
Exemple :
Je l'ai prévenu avant qu'il ne soit trop tard ou avant qu'il soit trop tard.

Ne apparaît dans des subordonnées qui dépendent d'une principale avec un certain type de verbes ou de locutions verbales ou qui sont introduites par certaines locutions.

Dans des subordonnées de comparaison

Dans les propositions subordonnées de comparaison, on emploie ne seulement si on exprime une inégalité (différence, supériorité ou infériorité).
Exemple :
Les manifestants étaient plus nombreux qu'on ne l'a prétendu.
C'est beaucoup moins difficile que je ne l'avais imaginé.

Ainsi, on peut employer ne quand la principale contient un terme tel que :

  • autre
  • autrement
  • davantage
  • meilleurmieux
  • moindre
  • moins
  • pirepis
  • plus
  • plutôt

Lorsque la comparaison est de l'ordre de l'égalité (aussi, autant…), on ne peut pas employer ne sauf si la principale est négative (on se retrouve en fait dans le cas de l'inégalité).
Exemple :
Les dégâts sont aussi importants que s'il s'était agi d'un cyclone (et non que s'il ne s'était agi… : la principale n'exprime pas une inégalité).
Les dégâts ne sont pas aussi importants qu'on l'avait imaginé (ou qu'on ne l'avait imaginé : la principale contient une négation).

Dans les subordonnées introduites par avant que, à moins que, sans que

Les subordonnées introduites par avant que et à moins que contiennent souvent le ne explétif, que la principale soit négative ou non.
Exemple :
Agissons avant qu'il ne soit trop tard.
Nous n'interviendrons pas dans cette affaire à moins qu'on ne nous le demande.

Les subordonnées introduites par sans que peuvent contenir ne seulement si la principale est négative.
Exemple :
Il n'a pas voulu tout changer sans qu'on ne lui ait expliqué les raisons de ces choix.
Il a tout changé sans qu'on lui ait expliqué les raisons de ces choix (et non sans qu'on ne lui ait expliqué).

Dans les subordonnées dépendant d'un verbe ou une locution exprimant la crainte

Quand la subordonnée dépend d'une principale contenant un verbe ou une locution exprimant la crainte et que cette principale n'est pas négative, on emploie souvent le ne explétif.
Exemple :
Je crains qu'il ne soit trop tard.
Il nous a rappelé le rendez-vous de peur que nous ne l'ayons oublié.

On emploie ne dans des subordonnées dépendant de :

appréhender avoir peur craindreredouter tremblerde crainte que de peur que, etc.

Exemple :
Si la principale est négative, on n'emploie pas ne.
Ne craignez-vous pas que le pouvoir d'achat diminue ? (et non que le pouvoir ne d'achat diminue).

Ne... que...

La tournure ne… que… sert à marquer la restriction. Ne se place avant le verbe de la proposition et que se place devant le terme sur lequel porte la restriction.
Exemple :
Nos critiques ne portent que sur la forme du rapport.

Veillez à ne pas employer que seul. Contrairement aux synonymes seulement, juste…, la restriction est toujours marquée par deux termes : que et ne (ou parfois de rien).
Exemple :
Ces explications ne sont-elles utiles qu'aux débutants ? ou Ces explications sont-elles utiles seulement aux débutants ?
(et non Ces explications sont-elles utiles qu'aux débutants ?).

Lorsqu'on peut placer ne devant le verbe, on emploie rien. Nous serons tous les deux, rien que toi et moi.
Exemple :
Rien qu'un moment d'inattention a suffi à provoquer la catastrophe.

Ni

Lorsqu'on veut coordonner deux mots ou groupes de mots à l'intérieur d'une proposition négative pour marquer l'idée d'addition, on n'utilise pas et, mais ni.
Exemple :
Il a demandé l'avis de ses collègues et de ses supérieurs (il n'y a pas de négation, on coordonne par et).
Il n'a pas demandé l'avis de ses collègues ni de ses supérieurs (et non Il n'a pas demandé l'avis de ses collègues et de ses supérieurs).

Il est possible de faire précéder chacun des termes coordonnés par ni. Dans ce cas, la négation se construit sans pas.
Exemple :
Il ne sera là ni lundi ni mardi (ou Il ne sera pas là lundi ni mardi, et non Il ne sera pas là ni lundi ni mardi).

Ni peut également coordonner des verbes. Dans ce cas, la négation ne se répète devant chacun des verbes.
Exemple :
Il ne veut ni ne peut comprendre. Veillez à ne pas employer et avec ni.
Il ne sera pas là lundi ni mardi (et non Il ne sera pas là lundi et ni mardi).
Ni peut être employé dans une phrase non négative à la place de et sans.
Il avait appris à regarder le passé sans remords ni regrets (ou et sans regrets).

Les noms de mois, d'années en construction directe

On trouve fréquemment les noms de mois ou les noms d'années employés directement, sans préposition, avec des noms tels que début, fin, courant.
Exemple :
Votre commande vous parviendra courant mars.
Il travaille ici depuis début 1997.

L'usage soutenu préfère les constructions complètes avec une préposition pour introduire le complément.
Exemple :
Votre commande vous parviendra dans le courant de mars (tout comme on a dans le courant du mois prochain).
Il travaille ici depuis le début de 1997.

Le sujet de l'infinitif

Quand un infinitif dépend d'un autre verbe, son sujet peut être exprimé. On peut alors hésiter entre deux constructions :

  • soit le sujet est construit directement sans préposition (les pronoms sujets prennent la forme le, la, les) ; Il fait réfléchir les stagiaires sur ce problème.
    Exemple :
    Il les fait réfléchir (les stagiaires est sujet de l'infinitif réfléchir : « les stagiaires réfléchissent »).
  • soit le sujet est construit indirectement avec une préposition qui l'introduit (les pronoms sujets prennent la forme lui, leur).
    Exemple :
    Il fait recommencer l'exercice aux stagiaires.
    Il leur fait recommencer l'exercice (les stagiaires est sujet de l'infinitif recommencer : « les stagiaires recommencent l'exercice »).

Aux 1re et 2e personnes, le problème ne se pose pas : on aura toujours me, te, nous et vous, ces formes servant à tous les cas.
Exemple :
Il nous fera réfléchir.
Il nous fera recommencer l'exercice.

Sujet d'un infinitif employé sans objet direct ou d'un infinitif pronominal

Si l'infinitif est employé sans complément d'objet direct (COD), ou s'il est pronominal, le sujet se construit directement, sans préposition.
Exemple :
J'ai très souvent entendu chanter ce chœur.
Je l'ai très souvent entendu chanter (ce chœur est sujet de chanter employé sans COD).
J'ai fait se rencontrer nos deux voisins.
Je les ai fait se rencontrer (le sujet du verbe pronominal se rencontrer est construit directement).
Il l'a fait changer d'avis (et non pas il lui a fait changer d'avis : changer n'a pas de COD).

Sujet d'un infinitif employé avec un COD

Si l'infinitif est employé avec un COD, le sujet se construit le plus souvent directement, mais il peut également se construire indirectement.
Exemple :
Nous avions déjà entendu le député prononcer ce discours (ou, moins fréquent Nous avions déjà entendu prononcer ce discours au député.
L'infinitif prononcer est construit avec un COD : ce discours). Nous l'avions déjà entendu prononcer ce discours (ou, moins fréquent
Nous lui avions déjà entendu prononcer ce discours).

Quand l'infinitif dépend de faire, on n'a plus le choix et la construction indirecte s'impose.
Exemple :
Nous ferons adopter cette solution aux responsables.
Nous leur ferons adopter cette solution.

Si le COD de l'infinitif est également un pronom que l'on place avant le verbe dont dépend l'infinitif, on utilise obligatoirement la construction indirecte.
Exemple :
Je n'ai pas inventé cette phrase : je la leur ai souvent entendu dire (la = COD de dire, leur sujet de dire).

Cependant, cette construction se rencontre rarement, et on préfère tourner autrement la phrase, notamment en plaçant le COD devant l'infinitif. Exemple :
Je n'ai pas inventé cette phrase : je les ai souvent entendus la dire.