Le verbe est un mot variable : il se présente sous différentes formes selon le mode, le temps, la personne et le nombre auxquels il est employé.
On distingue les formes simples (sers, servira, servaient, servant) des formes composées (aura servi, avoir servi) où le verbe est conjugué avec un auxiliaire.
Chaque forme simple se compose d'un radical auquel on ajoute une désinence.
On classe traditionnellement les verbes en trois groupes :
Les verbes aller, être et avoir sont des verbes dont la conjugaison présente de nombreuses particularités : ils n'appartiennent à aucun groupe.
Le radical est la partie qui porte le sens du verbe. Certains verbes présentent des radicaux très différents au cours de leur
conjugaison, mais la plupart des verbes ont des radicaux constants.
Ser- et serv- sont des radicaux utilisés dans la conjugaison de servir. Sai-, sav-, sach-, saur- sont
les radicaux utilisés dans la conjugaison de savoir.
Pour les verbes du 1er et du 2e groupe, les modifications de radical se font de façon tout à fait régulière :
chant- et chanter- sont les deux radicaux servant à toute la conjugaison de chanter.
Seuls quelques verbes du 3e groupe changent de radicaux sans suivre de règles précises, ce qui pourrait rendre leur conjugaison délicate.
Mais ces modifications sont généralement connues des francophones (voir plus haut, l'exemple de savoir) et les hésitations ne
subsistent que pour les verbes employés rarement.
La désinence est la partie qui, ajoutée au radical, porte les marques de mode, de temps, de nombre et de personne. -ait est la désinence qui sert à marquer la troisième personne du singulier de l'imparfait de l'indicatif ou du présent du conditionnel (il aimait, il aimerait).
Contrairement aux radicaux, les désinences présentent peu d'irrégularités. Elles varient selon les groupes aux présent de
l'indicatif et de l'impératif, mais sont les mêmes pour tous les verbes de tous les groupes au conditionnel ou au subjonctif par exemple.
La difficulté est surtout à l'écrit dans la mesure où les désinences sont parfois muettes (je conclus) ou contiennent des lettres
muettes (ils concluaient).
Il existe des verbes qui n'ont pas de forme pour certains temps ou certaines personnes : on les appelle verbes défectifs.
Ainsi, le verbe clore n'a pas de forme pour le passé simple ni pour l'imparfait de l'indicatif ou du subjonctif.
Les verbes transitifs se construisent avec un complément d'objet (CO).
Quand ce complément n'est pas introduit par une préposition, le verbe est appelé transitif direct.
Quand le complément est introduit par une préposition, le verbe est appelé transitif indirect.
Le formateur explique la répartition des groupes (pas de préposition pour introduire le
CO "la répartition des groupes " : expliquer est un verbe transitif direct).
Le formateur parle de la répartition des groupes (La préposition de introduit le CO " la répartition des groupes " :
parler est un verbe transitif indirect).
Pour savoir si un verbe est transitif direct ou transitif indirect, il faut regarder sa construction avec un nom.
En effet, les verbes transitifs directs peuvent se construire avec un infinitif introduit par à ou de :
ils n'en sont pas moins pour autant transitifs directs et les verbes transitifs indirects peuvent se construire avec
une proposition qui n'est pas introduite par une préposition : ils n'en sont pas moins pour autant transitifs indirects.
Le rappel des références nous évitera de perdre du temps (éviter une chose : objet sans préposition, donc verbe transitif direct).
Je doute qu'il accepte de telles conditions (douter d'une chose : objet introduit par la préposition de, donc verbe transitif indirect).
Les verbes transitifs peuvent se construire sans complément d'objet. On dit alors qu'ils sont en emploi absolu.
Abondance de biens ne nuit pas.
Les verbes intransitifs n'ont jamais de complément d'objet. Ils ne s'emploient qu'avec des compléments circonstanciels.
Il partira demain avant l'aube.
Pour la différence entre complément d'objet indirect et complément circonstanciel, voir Le complément circonstanciel.
On appelle verbe impersonnel un verbe qui ne se conjugue qu'avec le pronom sujet il, ce pronom ne représentant rien.
Il pleut et il neige (on n'aura pas Je pleus et je neige). Il lui en faut davantage pour la décourager.
Certains verbes s'emploient aussi dans une tournure impersonnelle avec pour sujet grammatical il.
Il arrive rarement que le courrier se perde (arriver en tournure impersonnelle : il ne
représente rien et on ne pourrait avoir j'arrive rarement que le courrier se perde).
Il arrive demain (arriver est employé ici en tournure personnelle : il représente une personne, on pourrait dire Paul arrive demain).
Le pronom il est appelé sujet apparent. Le sujet logique est parfois exprimé, mais il n'a aucun effet sur l'accord du verbe.
Exemple
Il reste trois cas à étudier (et non pas il restent trois cas à étudier, même si trois cas est le sujet logique et que
la phrase équivaut à Trois cas restent à étudier).
Le conditionnel est à la fois un mode servant à marquer l'irréel et un temps servant à marquer la postériorité.
Le conditionnel sert à exprimer :
Le conditionnel est au passé ce que le futur est au présent : il sert à marquer qu'un fait est postérieur à un autre fait qui
se situe dans le passé.
Exemple
J'espère qu'il sera là (fait dans le présent).
J'espérais qu'il serait là (fait dans le passé).
Le conditionnel passé sert de futur antérieur dans le passé.
Exemple
J'espère qu'il aura réussi son concours (dans le présent)
J'espérais qu'il aurait réussi son concours (dans le passé)
Pour savoir si un verbe se conjugue avec l'auxiliaire avoir ou l'auxiliaire être aux temps composés, il faut connaître sa construction.
Tous les verbes transitifs non pronominaux se conjuguent avec avoir. La secrétaire a rangé le projet dans le dossier. Vous auriez pu obtenir un rendez-vous. Les verbes être et avoir se conjuguent eux-mêmes avec l'auxiliaire avoir aux temps composés. Nous avons été très heureux de vous accueillir. Voici les idées qu'ils ont eues en étudiant la question.
Tous les verbes pronominaux se conjuguent avec être.
Exemple
Ils se sont trompés, mais ils ont reconnu leur erreur.
Ces réflexions, je me les suis faites plus d'une fois.
En plus des verbes pronominaux, un certain nombre de verbes intransitifs qui expriment un mouvement ou un changement d'état se
conjuguent avec l'auxiliaire être. Il s'agit de :
Nous sommes arrivés juste à l'heure.
L'auteur est né au début du siècle.
Elle est redescendue parce que je l'ai appelée.
Même lorsqu'ils n'expriment plus un mouvement, parce qu'ils sont pris au sens figuré, ces verbes se conjuguent avec être.
Exemple
sommes arrivés à faire accepter notre projet (arriver est pris au sens figuré de " obtenir pour résultat, parvenir ").
Certains de ces verbes intransitifs connaissent également des emplois transitifs.
S'ils sont employés dans une construction transitive, ils se conjuguent conformément à ce qui a été dit plus haut avec avoir.
Exemple
Elle a redescendu toutes ses affaires au rez-de-chaussée (redescendre est ici transitif : il a pour complément
d'objet direct toutes ses affaires). Apparaître et accourir se conjuguent encore parfois avec avoir, mais cela devient rare.
Exemple
Dès que les rayons du soleil ont apparu.
Certains verbes conjugués normalement avec avoir peuvent également être conjugués avec être.
Cela permet d'insister davantage sur l'état (le résultat de l'action) que sur l'action elle-même.
C'est le cas des verbes qui expriment un changement d'état tels que
Exemple
Elle est complètement changée : je la reconnais à peine.
Elle a beaucoup changé ces derniers temps.
Le gérondif est un mode qui se forme avec le participe présent (formes en -ant) précédé de en. Il est employé dans la fonction de complément circonstanciel.
Exemple
Il parle en dormant (= pendant qu'il dort).
Nous avons appris la nouvelle ce matin en arrivant.
À moins qu'aucune ambiguïté ne soit possible, le sujet du verbe au mode gérondif doit être le même que celui du
verbe conjugué dont il est complément.
Exemple
Vous bénéficierez pleinement du stage en y participant assidûment (plutôt que Le stage sera très bénéfique en y participant assidûment :
ce n'est pas le stage qui participe).
L'impératif est un mode personnel servant à exprimer l'ordre. Il se caractérise par le nombre réduit de
ses personnes : il n'est conjugué qu'à la 2e personne du singulier et aux deux premières personnes du pluriel.
Par ailleurs, le sujet n'est jamais exprimé.
Asseyez-vous. Prenons le temps d'examiner tous les aspects de la question.
L'impératif n'ayant pas de 3e personne, on emploie le subjonctif pour exprimer un ordre qui concerne des personnes ne
participant pas à la conversation.
Exemple
Que les responsables prennent le temps d'examiner tous les aspects de la question.
Les verbes peuvent avoir pour complément d'objet ou compléments circonstanciels une proposition conjonctive (j'aime qu'il fasse beau) ou un infinitif (j'aime courir).
On utilise la proposition conjonctive si le sujet de la principale et celui du verbe complément sont différents.
Exemple
Sabine demande que nous soyons informés (le sujet du verbe principal est Sabine, alors que celui du verbe de la conjonctive est nous).
Je l'ai prévenu avant qu'il ne soit trop tard (le sujet du verbe principal est je, alors que celui de la conjonctive est il).
On emploie toujours l'infinitif quand il y a identité entre le sujet non exprimé de l'infinitif et celui de la principale.
Exemple
Il demande à être informé (et non Il demande qu'il soit informé).
Prévenez-nous avant de partir (et non Prévenez-nous avant que vous partiez).
Avec des verbes tels que demander, dire, souhaiter, etc., employés avec un complément d'objet second, on peut trouver l'infinitif lorsque ce complément d'objet est également le sujet (non exprimé) de l'infinitif.
Exemple
Je demanderai au service de documentation de constituer une revue de presse (mieux que qu'il constitue une revue de presse).
Avec les verbes voir, regarder, entendre, écouter, sentir, on peut également trouver un infinitif, bien que les sujets soient distincts.
Exemple
Les stagiaires écoutent très attentivement le formateur donner ses explications (le sujet du verbe principal est les stagiaires,
alors que celui de l'infinitif est le formateur).
On distingue trois voix selon lesquelles un même verbe peut être employé différemment.
Le sujet désigne celui qui fait l'action et le complément désigne celui qui en est le bénéficiaire.
Exemple
La mère lave l'enfant (c'est la mère, sujet, qui fait l'action et c'est l'enfant, le complément, qui en est le bénéficiaire).
Le sujet désigne le bénéficiaire de l'action et le complément désigne celui qui fait l'action.
Exemple
L'enfant est lavé par sa mère (c'est toujours la mère qui fait l'action, mais sa mère n'est plus sujet, mais complément ;
c'est toujours l'enfant qui en est le bénéficiaire, mais l'enfant n'est plus complément, mais il est sujet).
D'un point de vue formel, la voix passive se marque par l'emploi de l'auxiliaire être. Attention à ne pas confondre un verbe au passif et un verbe au passé composé conjugué avec l'auxiliaire être.
Exemple
L'enfant est tombé (passé composé : valeur temporelle ; on pourrait dire l'enfant tomba).
L'enfant est lavé par sa mère (passif, le passé composé de laver serait formé avec avoir : a lavé ; on ne
pourrait pas dire l'enfant lava par sa mère).
Le sujet est à la fois celui qui fait l'action et celui qui en est le bénéficiaire.
Exemple
L'enfant se lave (le pronom se désigne la même personne que le nom sujet enfant.
S'il s'était agi d'une personne différente, on aurait eu : l'enfant le lave).
D'un point de vue formel, la voix pronominale se marque par l'emploi du pronom réfléchi (pronom de la même personne que le sujet).
Les distinctions de sens entre les différentes voix ne sont pas toujours très nettes. En effet, dans une phrase telle que
le sommet de la montagne se voit de loin,
il paraît difficile de dire que le sommet est à la fois celui qui fait l'action de voir et celui qui en est le bénéficiaire.
De même, il est difficile de dire que dans le malade a subi une intervention chirurgicale, le malade est celui qui fait l'action. En revanche, les distinctions formelles sont facilement repérables ; elles permettent de savoir clairement à quelle voix est le verbe.
On distingue :
Les quatre modes personnels sont :
Exemple
Je sais qu'elle part aujourd'hui.
Exemple
Je doute qu'elle parte aujourd'hui.l
Exemple
Elle partirait aujourd'hui.
Exemple
Ne pars pas aujourd'hui.
Les modes n'ont pas toujours ce rapport si étroit avec le sens :
le doute, le possible peuvent être marqués par l'indicatif (je crois qu'elle part aujourd'hui) ;
le subjonctif peut marquer un ordre (Qu'elle parte aujourd'hui), etc.
Ce sont souvent des critères syntaxiques qui régissent l'emploi de tel ou tel mode.
Exemple
Si j'étais riche (indicatif et non pas conditionnel si je serais riche, même s'il s'agit de l'irréel).
Les trois modes impersonnels sont :
Le subjonctif est un mode que l'on emploie essentiellement dans les propositions subordonnées. Le plus souvent, son emploi n'est pas libre : il est commandé par le verbe de la principale ou la locution qui introduit la subordonnée.
Exemple
Je veux qu'on le tienne au courant (on ne pourra jamais avoir je veux qu'on le tient au courant).
Dans les subordonnées conjonctives, on emploie le subjonctif de façon systématique après des verbes ou des locutions verbales tels que :
Il peut y avoir alternance entre subjonctif et indicatif pour douter selon qu'il est dans une phrase négative ou non.
Exemple
Je ne doute pas qu'il a obtenu gain de cause. Je doute qu'il ait obtenu gain de cause.
De même, le subjonctif se trouve systématiquement après les locutions conjonctives suivantes :
Après que est normalement suivi de l'indicatif. Cependant, on constate dans l'usage courant l'emploi de plus en plus fréquent du subjonctif, sans doute par analogie avec avant que. Cet emploi n'est pas admis par tous.
Exemple
Il est arrivé après qu'on l'a appelé (ou après qu'on l'ait appelé).
On met toujours au subjonctif une proposition sujet introduite par que.
Exemple
Qu'il ait réussi me réjouit beaucoup.
Le subjonctif est fréquent dans les propositions relatives exprimant une idée non concrétisée. C'est notamment le cas quand la relative dépend d'une principale négative ou interrogative. Il n'a rencontré personne qui sache le renseigner. L'entreprise cherche un responsable qui prenne en charge le secteur.
Les relatives dépendant d'un superlatif (le plus…, le moins…) sont le plus souvent au subjonctif. C'est le plus grand spécialiste que je connaisse. Il nous a fait goûter le meilleur vin qu'il ait dans sa cave. De même, le subjonctif est fréquent quand la principale contient les termes tels que : le seul, l'unique, le premier, le dernier. C'est le seul ami que je lui connaisse.
il sert
ils servent
je sers
il sert
je sers
je servirais
je sers
je servais
il sert
il est servi
L'ensemble des formes que peut prendre le verbe est ce qu'on appelle la conjugaison.
Le verbe est le noyau de la proposition autour duquel s'articulent les autres membres de la proposition (sujet, complément d'objet, complément circonstanciel). Ces membres s'organisent différemment selon la construction du verbe.
Exemple
Le projet de notre association étudie les besoins des citoyens (Le projet de notre association est le sujet du verbe étudie ;
les besoins des citoyens est le complément d'objet direct du verbe étudie).
Dans certains cas, le verbe varie en genre (sorti/sortie) : c'est l' accord du participe passé.
ExempleLe verbe exprime une action (courir) ou un état (devenir) tout en situant cette action ou cet état par rapport à un instant donné (le temps). Le nom peut également exprimer une action (la course), mais contrairement au verbe, le nom ne permet pas de situer l'action dans le temps.
Depuis peu, on a également introduit la notion d'aspect qui rend compte de la façon dont l'action exprimée par le verbe est envisagée dans sa durée, son développement, son achèvement…
Exemple
Il est en train de travailler (action envisagée dans sa durée : aspect duratif).
Il se met à travailler (action envisagée selon son point de départ : aspect inchoatif).
Les verbes d'action et les verbes d'état
On appelle verbe d'action un verbe qui exprime une action, que cette action soit faite ou soit subie (donner, recevoir, chanter, courir, tomber…).
On appelle verbe d'état un verbe qui sert à exprimer une manière d'être : il met en relation un sujet et son attribut.
Exemple
Elle est infirmière (être est le verbe d'état mettant en relation l'attribut infirmière et le sujet elle).
Les principaux verbes d'état sont : demeurer, devenir, être, sembler, paraître, rester.
Exemple
Elle deviendra infirmière.
On appelle auxiliaires les verbes être et avoir qui se vident de leur sens et qui, associés au participe passé, servent à la conjugaison des temps composés.
Exemple
Elle a quatre enfants (a = verbe qui signifie « posséder »).
Elle a habité à Paris (a = auxiliaire servant à former le passé composé de habiter).
On appelle semi-auxiliaires des verbes qui se vident également de leur sens et qui se construisent avec un infinitif pour apporter une nuance de temps ou d'aspect. Ainsi aller + infinitif sert à exprimer l'imminence de l'action (futur proche), se mettre à + infinitif sert, lui, à marquer le point de départ de l'action (aspect inchoatif).
Exemple
Nous allons partir dans moins d'une heure (= « nous partirons dans moins d'une heure »).
il sert
ils servent
je sers
il sert
je sers
je servirais
je sers
je servais
il sert
il est servi
L'ensemble des formes que peut prendre le verbe est ce qu'on appelle la conjugaison.
Le verbe est le noyau de la proposition autour duquel s'articulent les autres membres de la proposition (sujet, complément d'objet, complément circonstanciel).
Exemple
Ces membres s'organisent différemment selon la construction du verbe.
Le projet de notre association étudie les besoins des citoyens (Le projet de notre association est le sujet du verbe étudie ;
les besoins des citoyens est le complément d'objet direct du verbe étudie).
Dans certains cas, le verbe varie en genre (sorti/sortie) : c'est l' accord du participe passé.
Exemple
Le stagiaire est revenu. La secrétaire est revenue.
Le verbe exprime une action (courir) ou un état (devenir) tout en situant cette action ou cet état par rapport à un instant donné (le temps). Le nom peut également exprimer une action (la course), mais contrairement au verbe, le nom ne permet pas de situer l'action dans le temps.
Depuis peu, on a également introduit la notion d'aspect qui rend compte de la façon dont l'action exprimée par le verbe est envisagée dans sa durée, son développement, son achèvement…
Exemple
Il est en train de travailler (action envisagée dans sa durée : aspect duratif).
Il se met à travailler (action envisagée selon son point de départ : aspect inchoatif).
On appelle verbe pronominal un verbe qui se construit avec un pronom complément de la même personne que le sujet, appelé pronom réfléchi.
a) Je m'habitue à cette nouvelle organisation.
b) Nous nous rencontrerons la semaine prochaine.
c) Cette tournure s'emploie au sens figuré.
d) Vous vous abstiendrez de tout commentaire.
e) T'es-tu rapidement aperçu de ton erreur ?
On distingue :
les pronominaux réfléchisl'action est exercée par le sujet sur lui-même
On range parmi les verbes essentiellement pronominaux les verbes qui connaissent un emploi sans pronom réfléchi mais dont le sens est différent.
Exemple
J'aperçois une silhouette au loin (ici, il s'agit du verbe apercevoir, construit sans pronom réfléchi.
Il signifie " distinguer ").
Exemple
Je m'aperçois seulement maintenant de mon oubli (ici, il s'agit du verbe s'apercevoir, construit avec le pronom réfléchi se et
qui signifie " se rendre compte, prendre conscience ").
Le pronom réfléchi dans les pronominaux passifs et les verbes essentiellement pronominaux n'a pas de fonction grammaticale par rapport au verbe, contrairement au pronom des réfléchis et des réciproques qui peut être complément d'objet direct ou complément d'objet indirect .
Exemple
Ils se sont abstenus lors du vote (s' fait partie intégrante du verbe, il n'a aucune fonction par rapport à abstenir).
Ils se sont acheté une maison à la campagne (se est complément d'objet indirect du verbe acheter = " ils ont acheté à eux une maison… ").