La ponctuation répond à certaines règles d'usage qui ne doivent pas être négligées, notamment parce qu'elle apporte des informations.
Les signes de ponctuation à proprement parler sont :
Il existe d'autres signes annexes qui servent à structurer un texte :
Avec un traitement de textes ou une machine à écrire, on veillera à respecter l'usage de l'espace avant et/ou après les signes de ponctuation.
Le point se place à la fin d'une phrase et en marque ainsi la limite droite, la limite gauche étant marquée par la majuscule.
On met un point simple à la fin des phrases contenant un impératif et non un point d'exclamation, sauf si on veut traduire un ton particulier.
On met un point pour terminer certaines abréviations. En fin de phrase ce point abréviatif se confond avec le point de fin de phrase.
Les interrogations indirectes, elles, ne se terminent jamais par un point d'interrogation.
Le point d'exclamation se place :
Les phrases contenant un impératif se terminent par un point simple et non par un point d'exclamation.
Les points de suspension (appelés également les trois points) mentionnent un élément manquant, qu'il s'agisse d'une suppression, d'une interruption, un sous-entendu ou d'une hésitation.
Les points de suspension peuvent avoir la même fonction que l'abréviation etc. : on emploiera donc l'abréviation ou la ponctuation, mais pas les deux.
Dans les menus des logiciels, les points de suspension indiquent que l'exécution de la tâche nécessite le choix d'une nouvelle option.
Police… (pour changer de police, l'utilisateur devra mentionner le nom de la police, la taille, etc.).
Quand une phrase a un lien étroit avec celle qui précède, elle en est séparée par un point-virgule et non par un point.
Le point-virgule peut terminer une phrase, mais il ne termine jamais un texte.
On ne met pas de majuscule au mot qui suit le point-virgule, sauf s'il s'agit d'un nom propre.
Les deux points servent à annoncer une énumération ou une citation encadrée par des guillemets.
Les deux points servent également à marquer un lien logique entre deux propositions (cause, conséquence…).
Lorsque les deux points marquent un lien de cause à effet, il est inutile d'employer en effet, donc… Il ne sera pas là : il n'a pas été prévenu. ou Il ne sera pas là, en effet il n'a pas été prévenu (et non il ne sera pas là : en effet il n'a pas été prévenu).
La virgule sépare des mots ou des groupes de mots qui pourraient être reliés par une conjonction de coordination telle que et ou ou.
Les mots ou groupes de mots coordonnés par et, ou, ni ne sont pas séparés par une virgule.
On peut placer une virgule après un groupe placé en tête de phrase pour la mettre en relief.
La virgule peut encadrer des éléments qui semblent être plus ou moins en marge de la phrase : les propositions incidentes, les épithètes détachées, les appositions.
Certains signes de ponctuation marchent par paire. La ponctuation est alors composée d'un élément ouvrant et d'un élément fermant.
Il s'agit des guillemets, des parenthèses, des crochets et dans une certaine mesure du tiret.
Les guillemets servent à encadrer les paroles rapportées, les citations, les extraits d'un ouvrage qui sont annoncés par les deux points.
On met également entre guillemets des termes que l'on emploie de façon particulière (sens, registre, connotation…).
Les parenthèses servent à encadrer un exemple, un élément non indispensable à la phrase.
\(\implies\)
Les fleurs vivaces (pensées, impatiences…) se plantent au printemps.
La virgule se place après la parenthèse fermante et non avant la parenthèse ouvrante.
\(\implies\)
Les fruits (fraises, framboises…), les légumes verts (haricots verts, épinards…), les crudités sont à la base de son alimentation.
Dans une citation, les crochets encadrent les éléments extérieurs à la citation.
\(\implies\)
« Il [le père] leur rappela leur engagement. »
On utilise également les crochets, lorsqu'à l'intérieur d'une parenthèse, on a besoin d'ouvrir une nouvelle parenthèse.
\(\implies\) L'Après-midi d'un faune (recueil de Mallarmé [1842-1898] paru en 1876).
Le tiret employé seul indique un changement d'intervenant dans un dialogue.
\(\implies\) « Qui est là ? – C'est moi. – Qui ça, moi ? »
Le tiret peut s'employer par paire comme les parenthèses pour encadrer un élément annexe.
\(\implies\) Les fleurs vivaces – pensées, impatiences… – se plantent au printemps.
Le point final tient lieu de deuxième tiret. On plante au printemps les fleurs vivaces – pensées, impatiences, etc.
Avec un traitement de textes, on veillera à ne pas confondre le tiret et le trait d'union : le tiret est plus long que le trait d'union.
\(\implies\) Le chou-fleur est comestible (trait d'union pour le nom composé).
\(\implies\) Le chou – fleur de la plante du même nom – est comestible (tiret encadrant un élément annexe).
Certains signes de ponctuation sont précédés et/ou suivis d'un espace, d'autres non.
Jamais d'espace avant la virgule et le point, toujours un espace après.
\(\implies\) Il a vu Pierre, Paul, Jacques et les autres. Tous allaient bien.
Toujours un espace avant et après le point-virgule, le point d'interrogation, le point d'exclamation et les deux points.
\(\implies\) Qui sera là pour les accueillir ? Personne ; à moins que tu ne te déplaces !
On pourra retenir que les signes nécessitant un espace avant et après sont ceux qui sont composés de deux éléments (? ; : !) contrairement
à la virgule et au point qui sont composés d'un seul élément.
Il vaut mieux utiliser l'espace insécable devant les signes de ponctuation qui requièrent l'espace, afin d'éviter que le signe soit rejeté
seul en début de ligne.
Pour les parenthèses et les guillemets :
Lorsqu'on utilise les guillemets « », on met un espace avant et après le signe, qu'il soit ouvrant ou fermé.
\(\implies\) Il nous a écrit : « J'arriverai demain (ou après-demain) à Paris. »
Les abréviations sont suivies d'un point sauf si la dernière lettre de l'abréviation correspond à la dernière lettre du mot. p., ch. : abréviations de page, chapitre. Mme, n° : abréviations de madame, numéro.
Généralement, on écrit sur la ligne supérieure la ou les dernières lettres. On peut écrire ces lettres sur la même ligne à condition que cela
ne prête pas à confusion pour la lecture.
\(\implies\) Dr pour docteur.
\(\implies\) Me pour maître (et non Me).
L'abréviation française de monsieur est M. (et non Mr qui est celle de l'anglais Mister).
Les numéraux ordinaux qui se terminent par le suffixe -ième s'abrègent avec e. Le XIXe siècle (et non XIXème, XIXè, XIXme).
On écrit sans point les symboles d'unités de mesure.
\(\implies\) La pièce mesure 3 m de long (et non 3 m. de long).