Veillez à ne pas confondre la forme a du verbe avoir et la préposition à.
A s'écrit sans accent quand il s'agit de la troisième personne du singulier du verbe avoir au présent de l'indicatif.
Exemple :
Il a plus d'un tour dans son sac.
On utilise a notamment pour former le passé composé.
Exemple :
Notre service a envoyé la commande en juin.
On reconnaît qu'on a affaire au verbe en changeant de personne ou de temps.
Exemple :
Ils ont plus d'un tour dans leur sac.
Notre service avait envoyé la commande en juin.
À s'écrit avec un accent grave quand il s'agit de la préposition.
Elle introduit le plus souvent un nom, un pronom ou un infinitif.
Exemple :
Une machine à café.
Il ne vous reste plus qu'à envoyer votre commande.
À ne peut pas être remplacé par une forme verbale de type ont, avait…
Les verbes dont le complément est un nom introduit par la préposition à peuvent avoir pour complément une proposition introduite par à ce que
au lieu de la simple conjonction que.
Exemple :
Le gouvernement s'attend à de vives réactions (la préposition à introduit le nom complément de s'attend).
Le gouvernement s'attend à ce que les syndicats réagissent vivement
(la conjonction à ce que introduit la proposition complément de s'attend).
Le gouvernement s'attend que les syndicats réagissent vivement
(la simple conjonction que introduit la proposition complément de s'attend).
Dans certains cas (cf. s'attendre), on a le choix entre les deux constructions. Dans d'autres cas, l'une est plus usuelle que l'autre. En cas d'hésitation, on peut vérifier dans un dictionnaire.
Veillez à ne pas confondre le nom féminin affaire et l'expression à faire quand ils sont précédés du verbe avoir.
Le nom s'écrit en un seul mot dans la locution avoir affaire à quelqu'un, à quelque chose qui signifie « être en rapport avec,
être confronté à ».
Exemple :
Nous n'avons pas encore eu affaire au directeur.
Cette fois, vous aurez affaire à une question plus délicate.
On écrit donc selon le sens avoir affaire à quelque chose ou avoir à faire quelque chose.
Mais on ne peut jamais avoir deux fois la préposition : avoir à faire à quelque chose.
Veillez à ne pas confondre les formes aie, aies, ait du verbe avoir avec est du verbe être, ni avec la conjonction et.
Les formes verbales de avoir : aie, aies, ait
On écrit aie, aies ou ait quand il s'agit du verbe avoir au présent du subjonctif (les trois premières personnes).
Exemple :
Il faudrait que j'aie toutes les réponses avant lundi.
Je souhaite que tu n'aies que des réussites.
L'avez-vous vu avant qu'il n'ait rencontré le directeur ?
On reconnaît qu'on a affaire au verbe avoir en changeant de personne ou de mode.
Exemple :
L'avez-vous vu avant que nous ayons rencontré le directeur ? (on ne dirait pas avant que nous soyons rencontré).
On écrit est quand il s'agit de la 3e personne du singulier du verbe être au présent de l'indicatif.
Exemple :
Je ne sais pas s'il est déjà là.
On utilise est notamment pour former le passé composé et le passif.
Exemple :
Elle est arrivée ce matin.
Est-il averti de notre rencontre ?
On reconnaît qu'on a affaire au verbe être en changeant de personne ou de temps.
Exemple :
Je ne sais pas s'il était déjà là.
Sont-elles arrivées ce matin ?
On écrit et sans s quand il s'agit de la conjonction servant à coordonner deux mots ou deux groupes de mots pour marquer une idée d'ajout.
Exemple :
Geneviève et Françoise sont venues me voir.
On peut éventuellement mettre ou à la place de et, en gardant une phrase grammaticalement correcte, mais on ne peut pas remplacer et par une forme verbale telle que sont, était…
Veillez à ne pas confondre le nom masculin air et les deux noms féminins aire et ère.
Air a plusieurs sens : « atmosphère », « mine, allure » et « mélodie ». Il est masculin et s'écrit sans e final.
Exemple :
L'air pur de la montagne.
Un air réjoui.
Aire a plusieurs sens précis, mais désigne en général une surface plane. C'est un nom féminin qui se termine par un e.
Exemple :
Une aire de repos, une aire de jeux.
L'aire d'un rapace (= son nid).
Ère s'emploie dans le sens de « époque ». C'est un terme surtout utilisé dans le vocabulaire de la géologie pour désigner
les différentes époques de formation de la Terre.
Exemple :
L'ère industrielle.
L'ère quaternaire.
Amande s'écrit avec un a quand il désigne le fruit de l'amandier ou la graine contenue dans un noyau. On le rencontre dans la locution en amande : Pâte d'amande; Lait d'amande douce; Avoir les yeux en amande.
Le nom du fruit que l'on peut manger s'écrit avec un a comme le verbe manger.
Amende s'écrit avec un e quand il désigne la sanction pécuniaire.
Exemple :
Payer une amende de 7500000 FC.
Ancre s'écrit avec un a quand il désigne l'appareil servant à fixer, immobiliser un bateau. Jeter, mouiller, lever l'ancre.
Encre s'écrit avec un e quand il désigne le liquide coloré servant à écrire. Encre bleue, rouge, indélébile. Tache d'encre. Encre s'emploie dans des locutions figurées : une nuit d'encre ; se faire un sang d'encre ; une aventure qui a fait couler beaucoup d'encre.
D'un point de vue étymologique, encre est à rapprocher de encaustique, qui s'écrit lui aussi avec en-. Il faut faire la même distinction pour les dérivés :
ancrer, ancrage, de la même famille que ancre ; encrer, encrage, encreur, de la même famille que encre.
L'ancrage d'un bateau et l'encrage d'une feuille.
Exemple :
Un souvenir ancré dans la mémoire (fixé).
Un tampon encreur.
Le nom masculin auspices ne s'emploie qu'au pluriel et le plus souvent dans les locutions sous d'heureux auspices, sous de fâcheux auspices
qui signifient « dans de bonnes conditions », « dans de mauvaises conditions » ou sous les auspices de quelqu'un,
« sous l'influence de quelqu'un ». Ces locutions appartiennent au registre littéraire.
Exemple :
Leur entreprise avait vu le jour sous les meilleurs auspices.
Un hospice est un établissement où sont accueillies les personnes âgées. On employait autrefois hospice également à propos des orphelinats.
Exemple :
Elle allait à l'hospice rendre visite à sa grand-mère.
Hospice est de la même famille que hospitalier, hôpital.
Veillez à ne pas confondre l'adjectif bai et le nom féminin baie.
Bai est un adjectif de couleur employé à propos d'un cheval de robe rouge brun.
Il prend un e au féminin : baie.
Exemple :
Un cheval bai, une jument baie.
Il existe trois noms féminins baie de sens différent : la baie, « le golfe, la crique » ; la baie, « la porte, la fenêtre » et la baie,
« le fruit ».
Exemple :
La baie de Douarnenez.
Une baie vitrée.
Un églantier couverts de baies.
Balade ne prend qu'un seul l quand il signifie « promenade ». C'est un dérivé du verbe se balader qui lui aussi s'écrit avec un seul l.
Exemple :
Ils sont partis en balade.
Balade et se balader sont des termes familiers qu'il vaut mieux remplacer dans un texte soigné par un équivalent tel que promenade, sortie, randonnée… ou se promener, flâner…
Baladeur s'écrit également avec un seul l : c'est l'appareil qui permet d'écouter de la musique tout en marchant, tout en se « baladant ».
Ballade s'écrit avec -ll- quand il désigne un poème ou un morceau de musique.
Exemple :
Odes et Ballades est un recueil de poèmes de Victor Hugo.
La Ballade slave pour piano de Claude Debussy.
Ban est un terme peu employé sauf dans quelques locutions :
L'adjectif banal, beaucoup plus courant, est un dérivé en -al du nom ban.
Banc, écrit avec un c, désigne un siège, un appareil de mesure ou encore un amas.
Exemple :
Les bancs de l'école, d'un tribunal.
Le banc d'essai pour tester les moteurs.
Un banc de poissons, un banc de sable.
On veillera ainsi à ne pas confondre les deux expressions : mettre au ban de la société (voir ci-dessus) et se trouver au banc des accusés qui signifie " être mis en accusation ".
L'adjectif bancal est lui un dérivé en -al du nom banc.
On écrit cahot quand on a affaire au nom qui désigne la secousse, le saut dû aux inégalités de la chaussée.
Exemple :
Les cahots de la route l'empêchaient de s'endormir.
Cahot s'écrit avec un t final : il est dérivé du verbe cahoter.
Les dérivés de cahot sont : cahotement, cahoteux et cahotant, mais l'adjectif cahotique n'existe pas (voir chaotique ci-dessous).
On écrit chaos quand on a affaire au nom qui désigne le désordre, la confusion, un grand bouleversement.
Exemple :
Dans sa chambre régnait le plus grand chaos. Il devait mettre un peu d'ordre dans le chaos de ses idées.
Chaos est un terme qui vient de la mythologie grecque : il désigne la confusion qui régnait avant l'organisation des éléments pour former le monde. Comme dans de nombreux mots d'origine grecque, on a gardé le groupe ch.
Cane ne prend qu'un seul n quand il désigne l'oiseau.
Exemple :
Manger des œufs de cane.
Penser à canard qui lui aussi s'écrit avec un seul n.
Canne s'écrit avec -nn- quand il désigne la tige de certains végétaux ou le bâton servant d'appui pour marcher.
Exemple :
Des cannes de bambou. Canne à sucre ; sucre de canne.
Une canne à pêche.
Après son opération, il a dû marcher avec une canne.
On écrit censé avec un c dans l'expression être censé faire quelque chose qui signifie « être supposé le faire ».
Censé est toujours suivi d'un infinitif.
Exemple :
Nul n'est censé ignorer la loi.
Ils étaient censés m'envoyer leur devis aujourd'hui.
Leur devis était censé arriver aujourd'hui.
On peut s'assurer que l'on doit écrire censé si on peut le remplacer par supposé.
On écrit sensé avec un s quand il s'agit de l'adjectif qui signifie " qui a du bon sens, qui est réfléchi ".
Exemple :
Un homme sensé n'aurait pas agi ainsi.
Ces paroles sensées me rassurent.
Sensé s'écrit avec un s initial tout comme sens dont il est dérivé.
Veillez à ne pas confondre le démonstratif ce et le pronom personnel se.
Ce est soit un pronom démonstratif qui s'emploie avec être (ce sont, ce sera…) ou avec un pronom relatif (ce que, ce dont…),
soit un déterminant démonstratif qui se place avant un nom.
Exemple :
Ce sont des questions qu'il faudra résoudre avant ce soir.
Est-ce possible ? Dites-nous ce que vous en pensez.
Le pronom ce s'emploie également dans quelques autres constructions : ce me semble (littéraire : « me semble-t-il »), ce faisant,
sur ce, et ce (pour reprendre une proposition).
Exemple :
Il me faut une réponse et ce avant lundi.
Se est le pronom personnel de la 3e personne que l'on utilise quand il représente le même être ou la même chose que le sujet du verbe.
C'est pourquoi on l'appelle pronom réfléchi. Il précède toujours le verbe auquel il se rapporte.
Exemple :
Il se lave (il lave lui-même).
S'ils ne peuvent se voir, ils se téléphoneront.
Pour s'assurer que l'on doit écrire se, on peut changer de personne. Se est alors remplacé par me, te, nous ou vous.
Exemple :
Si nous ne pouvons nous voir, nous nous téléphonerons.
Il faut faire la même distinction entre c' (pronom démonstratif élidé devant les formes de être qui commencent par e) et
s' (pronom réfléchi élidé devant un verbe qui commence par une voyelle ou un h muet).
Exemple :
Prenez cette direction, c'est la plus courte.
Il voulait prendre cette direction, mais il s'est trompé.
On écrit cep sans accent ni e final quand il s'agit du pied de vigne.
Exemple :
Après les vendanges, on procède à la taille des ceps.
On écrit cèpe avec un accent grave et un e final quand il s'agit du champignon.
Exemple :
Une omelette aux cèpes.
Veillez à ne pas confondre le déterminant démonstratif ces et le déterminant possessif ses.
Ces est le déterminant démonstratif ce, cette au pluriel.
Exemple :
Ces services ne sont plus proposés par la société.
Ses est le déterminant possessif son, sa au pluriel.
Exemple :
Il est venu avec ses enfants.
Pour s'assurer que l'on a affaire au démonstratif ou au possessif, on met le groupe nominal au singulier.
Exemple :
Ce service n'est plus proposé par la société.
Il est venu avec son enfant.
Dans une phrase telle que Anne a évoqué quelques problèmes, mais le directeur n'a pas voulu répondre à ces questions,
on aurait pu tout aussi bien écrire ses questions sans considérer qu'une solution est fausse et l'autre bonne.
Simplement, le sens n'est pas tout à fait le même.
Veillez à ne pas confondre ces deux formes du déterminant démonstratif ce.
Cet est la forme masculine de ce, que l'on emploie lorsqu'il est placé devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet.
Exemple :
Il a commis involontairement cet acte.
J'ai déjà rencontré cet homme quelque part.
Cette est la forme féminine de ce, que l'on emploie avec tous les noms féminins.
Exemple :
Cette action est menée dans le cadre d'une restructuration.
Certains noms de personnes sont féminins ou masculins selon le sexe de la personne qu'ils désignent : on écrira donc cet ou cette
selon qu'il s'agit d'un homme ou d'une femme.
Exemple :
Cet élève sera récompensé (l'élève est un garçon).
Cette élève sera récompensée (l'élève est un fille).
Veillez à ne pas confondre le nom féminin chaîne et le nom masculin chêne.
Le nom féminin s'écrit avec aî et désigne au sens large un ensemble de maillons reliés entre eux.
Chaîne s'emploie au sens propre et au sens figuré.
Exemple :
Une chaîne en or ; la chaîne du puits ; la chaîne d'une bicyclette. Une chaîne de montagnes ; les chaînes de télévision ; une chaîne d'hôtels.
Une chaîne de solidarité ; une chaîne alimentaire; Une réaction en chaîne.
D'un point de vue étymologique, chaîne est à rapprocher de cadenas dans lequel on retrouve le a.
Les Rectifications de l'orthographe de 1990 admettent la suppression de l'accent circonflexe quand il porte sur un i ; on acceptera donc la graphie : chaine.
Le nom masculin s'écrit avec ê et désigne l'arbre qui pousse dans l'hémisphère Nord et le bois qu'on en tire.
Exemple :
Une grande forêt de chênes.
Meuble en chêne massif.
Veillez à ne pas confondre les noms féminins chair, chaire et chère et l'adjectif cher.
Le nom féminin qui s'écrit avec ai et sans e final désigne une substance molle. Des poires à la chair très juteuse.
Chair entre dans plusieurs expressions figées :
avoir la chair de poule être bien en chair : « être rondelet » chair à saucisse les plaisirs de la chair en chair et en os
Chair est le seul nom féminin avec une finale en -air sans e.
Exemple :
Le a de chair se retrouve dans charcutier.
La chaire d'une église, la chaire d'une université
Le nom féminin chaire, écrit avec ai et e final, a plusieurs sens : « siège, dignité ecclésiastique », « tribune réservée au prédicateur »
ou « poste de l'université ».
Exemple :
L'église du village avec sa chaire en bois sculpté.
Ce grand professeur est titulaire de la chaire de droit.
Au \(XV^e\) siècle, le mot chaire s'est altéré dans certaines régions de France et a donné naissance au mot chaise.
Pensez qu'une seule lettre distingue ces deux noms.
L'adjectif s'écrit avec un e. Au féminin, il prend un accent et un e final. Il signifie « qui est aimé » ou « qui est coûteux ».
Exemple :
C'est une amie très chère.
Ces investissements ne m'ont pas coûté très cher.
Le nom féminin écrit avec è ne se rencontre plus guère que dans l'expression littéraire faire bonne chère qui signifie « bien manger ».
Exemple :
Un très bon restaurant où vous ferez bonne chère.
On écrit champ avec mp quand on a affaire au nom qui désigne un domaine, qu'il soit concret ou abstrait.
Exemple :
Des champs de blé ; les fleurs des champs.
Les champs de bataille ; mourir au champ d'honneur. Un champ de courses ; un champ de tir ; un champ de foire.
Le champ de ses connaissances ; un champ magnétique. Le champ d'une caméra ; un champ opératoire.
Champ entre dans plusieurs expressions : à tout bout de champ : « sans cesse » laisser libre champ à… :
« libre cours » en champ clos : « en milieu fermé » sur-le-champ : « tout de suite »
Champ ne prend jamais de s au singulier.
On retrouve le groupe mp dans camp, campagne qui sont de la même famille.
On écrit chant avec nt quand on a affaire au morceau de musique.
Exemple :
Le chant des oiseaux.
Un registre de chants révolutionnaires.
On retrouve nt dans cantique qui est de même origine.
Il existe un autre mot chant qui désigne la partie étroite d'un objet (d'un livre, d'une brique par exemple).
Ce terme technique s'emploie surtout dans l'expression de chant.
Exemple :
Pour construire un mur, on pose les briques de chant.
On écrit chœur avec ch quand on a affaire à l'ensemble constitué par des choristes ou à la partie centrale de l'église.
Exemple :
Le choeur interprétera un cantique de Jean Sébastien Bach.
Un chef de chœur ; un enfant de choeur.
On retrouve ch dans chorale qui est de la même famille. Ce groupe de lettres a été maintenu dans de nombreux mots d'origine grecque.
On écrit cœur sans h quand il s'agit de l'organe de l'appareil circulatoire, du centre de quelque chose ou du siège des sentiments.
Exemple :
Il a le coeur fragile.
Là est le coeur du problème.
Il vous dira tout ce qu'il a sur le coeur.
Coeur entre dans un grand nombre d'expressions. Les plus courantes sont :
à coeur ouvert du coeur à l'ouvrage à coeur joiela bouche en cœur (familier) avoir à coeur de faire quelque chosele cri du coeur avoir le coeur
grospar coeur avoir mal au cœurprendre quelque chose à cœurbourreau des cœurstenir à coeur de bon cœurun cœur en orde tout coeur
Veillez à ne pas confondre l'adjectif clair et le nom clerc.
L'adjectif s'écrit avec ai. On le trouve également employé comme nom masculin.
Exemple :
Ses explications étaient très claires.
Temps clair aujourd'hui sur toute la France.
Elle passe le plus clair de son temps à jouer du violon.
Nous tirerons cette affaire au clair.
Le nom s'écrit avec e.
Exemple :
Le clerc est un ecclésiastique ou un employé de notaire.
C'est le clerc qui a préparé le dossier de la vente.
Le e de clerc se retrouve dans clergé qui est de la même famille.
Veillez à ne pas confondre l'adjectif coi et le pronom quoi.
On écrit avec c l'adjectif coi qui ne s'emploie plus que dans les expressions demeurer, se tenir coi, « ne rien dire » et
en rester coi, « en rester stupéfait, abasourdi ». Ces locutions appartiennent au registre littéraire.
Exemple :
À l'annonce de la nouvelle, nous en restâmes cois.
Bien que le féminin soit coite, le masculin s'écrit sans t.
On écrit avec qu le pronom qu'il soit relatif ou interrogatif.
Exemple :
À quoi tient sa réussite ?
Ce n'est pas ce à quoi nous nous attendions.
La collision, c'est le choc provoqué par deux corps qui se rencontrent. On emploie collision essentiellement à propos de moyen de transport.
Exemple :
Collision entre deux trains, deux voitures.
Le train est entré en collision avec la voiture.
Une collusion, c'est le fait de s'entendre secrètement dans le but de nuire à quelqu'un. Collusion a pour synonymes complicité, connivence.
Exemple :
Nous dénoncerons cette collusion.
D'un point de vue étymologie, collusion est à rapprocher de ludique dans lequel on retrouve le u. Collusion vient du latin colludere, lui-même composé de cum " avec " et ludere " jouer ".
Compréhensible signifie " qui peut se comprendre facilement ". Il s'emploie essentiellement pour qualifier des textes, des
paroles ou des attitudes que l'on comprend, que l'on admet sans difficulté.
Exemple :
Nous avons évité le jargon pour que notre texte soit compréhensible par tous.
Quand on connaît son passé, sa réaction est tout à fait compréhensible.
Le sens de compréhensible se retrouve facilement grâce au suffixe -ible qui signifie « qui peut être » (déductible = « qui peut être déduit », lisible : « qui peut être lu », etc.).
Compréhensif signifie « qui peut facilement comprendre ». Il s'emploie à propos de personnes et a pour synonymes tolérant, bienveillant,
indulgent, etc.
Exemple :
Elle s'est montrée toujours compréhensive à son égard sans pour autant accepter n'importe quoi.
On veillera à bien distinguer également les dérivés incompréhensible « que l'on ne peut pas comprendre » et incompréhensif (plus rare)
« qui ne veut pas comprendre ».
Exemple :
Seuls quelques initiés parvenaient à déchiffrer son écriture incompréhensible.
Un être intolérant et incompréhensif.
On écrit avec mp le nom en rapport avec les chiffres. Les comptes de l'entreprise sont très bons.
Votre compte présente un découvert.
Compte entre dans de nombreuses expressions:
Le nom compte rendu vient de l'expression rendre compte. On l'écrit en deux mots, sans trait d'union.
Exemple :
Nous joignons au dossier les différents comptes rendus des réunions.
On écrit avec mt le nom qui désigne le titre de noblesse.
Exemple :
Le comte de Monte-Cristo, roman d'Alexandre Dumas.
On retrouve mt dans le nom de la région Franche-Comté.
On écrit avec nt le nom qui désigne le récit, l'histoire.
Exemple :
Les contes et légendes des pays du monde.
On distinguera également les dérivés :
compter, « calculer » et conter, « raconter » ;
compteur, « appareil servant à compter » et conteur « personne qui écrit ou dit des contes ».
On écrit le nom féminin sans aucune consonne finale muette.
Exemple :
La cour de récréation ; une cour de ferme, de château.
Côté cour et côté jardin au théâtre.
La cour des comptes ; la cour d'assises.
Le nom masculin prend un s muet final. Cours a de nombreux sens plus ou moins liés à des notions d'écoulement, de course.
Exemple :
Un cours d'eau ; le cours du Soleil. Le cours d'une monnaie ; cours légal ; ne plus avoir cours ; les cours de la Bourse ;
les cours du change.
Un cours de français, de chant ; cours du soir ; chargé de cours ; le cours préparatoire, le cours moyen.
Donner libre cours à son imagination.
Une affaire qui suit son cours.
Au cours de ; en cours de.
Capitaine au long cours.
Le nom masculin s'écrit avec un t final quand il désigne le terrain de tennis.
Exemple :
On écrit également avec t l'adjectif court, courte, contraire de long.
Veillez à ne pas confondre le nom danse et l'adjectif dense.
Le nom féminin s'écrit avec un a.
Exemple :
Elle est inscrite au conservatoire de danse.
Les danses de la Renaissance.
L'adjectif, qui signifie « épais, compact, lourd » s'écrit avec un e.
Exemple :
La population en zone rurale est moins dense.
On retrouve le groupe en dans des mots de la même famille : condenser, condensation.
On écrit avec un seul t le nom qui désigne l'indication du jour.
Ce logiciel prévoit l'insertion automatique de la date.
Les dérivés et composés s'écrivent eux aussi avec un seul t : dater, postdater, dateur, horodateur…
On écrit avec -tt- le nom qui désigne le fruit.
Exemple :
Les enfants ont préparé des dattes fourrées pour Noël.
Veillez à ne pas confondre l'adverbe davantage et le groupe d'avantage.
On écrit en un seul mot l'adverbe davantage qui signifie « plus ».
Exemple :
Nous souhaitons fidéliser davantage notre clientèle.
Ils feront davantage de bénéfices s'ils réduisent leurs coûts de production.
Davantage est un adverbe : il est donc invariable et ne prend jamais de s.
D'avantage est constitué du nom avantage qui suit la préposition ou l'article de élidé.
Exemple :
L'obtention d'avantages en nature se fera sous certaines conditions.
On peut s'assurer que l'on a bien affaire à d'avantage en deux mots, si on peut le remplacer par de gain(s),
de profit(s), d'intérêt(s) ou autres synonymes.
Exemple :
L'obtention de gains en nature se fera sous certaines conditions.
Décerner signifie « accorder, donner à titre de récompense ».
Exemple :
On lui décernera la médaille du travail.
Le jury a décerné le prix d'excellence à un jeune violoniste.
Discerner quelque chose, c'est le percevoir distinctement par les sens ou, de façon plus abstraite, par l'esprit.
Exemple :
Bien qu'il fasse encore nuit, je discerne au loin la silhouette d'une grande bâtisse.
Nous pouvons discerner finalement plusieurs questions dans ce problème.
Comment discerner le vrai du faux dans toute cette affaire ?
On retrouve le préfixe dis- dans le synonyme distinguer.
Décrépi est l'adjectif formé sur le participe passé du verbe décrépir, « retirer le crépi de » : il s'écrit sans consonne finale.
Exemple :
Recrépir une façade décrépie.
Tous les verbes du 2e groupe, auquel appartient décrépir, ont un participe passé qui se termine par -i : fini, franchi…
On écrit avec un t final l'adjectif décrépit qui signifie « vieux, usé, dégradé » en parlant d'un être vivant ou d'une construction.
Le t se fait entendre au féminin.
Exemple :
« Un lion décrépit, goutteux, n'en pouvant plus » (Jean de La Fontaine).
On est décrépit quand on se trouve dans un état de décrépitude.
Un mur, une façade, une maison… peuvent être à la fois décrépis (sans crépi) et décrépits (dégradés).
Veillez à ne pas confondre le nom différend et l'adjectif différent.
On écrit le nom un différend avec un d. Il signifie « conflit, désaccord… ».
Exemple :
Un malentendu est à l'origine du différend qui les oppose.
Ce d a été imposé au XVIIIe siècle pour distinguer l'adjectif du nom qui s'écrivaient de la même façon puisqu'il s'agissait d'un
même mot (cf. un précédent et la page précédente).
Malgré la protestation de plusieurs grammairiens et lexicographes, cette distinction orthographique a été maintenue.
On écrit avec un t l'adjectif qui est le contraire de semblable.
Exemple :
Nous étudierons les différents aspects de la question.
Ne pas confondre non plus l'adjectif différent, qui s'accorde en genre et en nombre comme les autres adjectifs, avec
différant, participe présent du verbe différer, et qui est invariable.
Exemple :
Les cas différant selon les personnes, nous envisagerons plusieurs possibilités.
Différencier signifie « établir une différence, faire apparaître une différence ». Il a pour synonymes distinguer, séparer.
Exemple :
Nous devons différencier ces deux espèces bien qu'elles présentent plusieurs points communs.
C'est ce qui différencie la question A de la question B.
Différencier s'emploie également en tournure pronominale.
Exemple :
La question A se différencie de la question B sur plusieurs points.
On s'assure que l'on a affaire au verbe différencier en vérifiant qu'il s'agit bien d'une question de différence.
Quand il est construit avec un complément d'objet direct, différer, signifie « remettre à plus tard, reporter dans le temps ».
Exemple :
Les avocats ont réussi à différer le jugement pour avoir un délai supplémentaire de réflexion.
Quand il est construit avec un complément d'objet indirect (COI), introduit par de, différer signifie « être différent de ».
Exemple :
Mon opinion diffère de la sienne (de la sienne est COI de diffère).
La situation aujourd'hui diffère totalement de celle d'hier (de celle d'hier est COI de diffère).
Ainsi se différencier et différer de sont synonymes.
Exemple :
A se différencie de B ou A diffère de B.
Veillez à ne pas confondre l'article du et le participe passé dû.
Du sans accent est la forme contractée de de + le.
Exemple :
Pour la plupart des gâteaux, il faut du sucre et de la farine.
La secrétaire du directeur s'est absentée.
On écrit dû, participe passé masculin singulier de devoir, avec un accent circonflexe pour le distinguer de la forme contractée du.
Exemple :
La société a dû recruter un nouvel ingénieur.
Au féminin et au pluriel, la confusion possible disparaît. On écrit alors sans accent les formes due, dus et dues. Somme due : 3 000 F.
On écrit également avec un circonflexe le nom masculin un dû.
Une effraction, c'est le fait de détruire un système de fermeture, de clôture afin de pénétrer dans un lieu pour y commettre un délit.
Exemple :
Aucune effraction n'ayant été constatée, l'assurance a refusé d'indemniser la victime.
Vol avec effraction.
Une infraction, c'est le fait de manquer à un règlement, à une loi.
Exemple :
Toute infraction au règlement sera sévèrement punie.
Être en infraction.
Veillez à ne pas confondre l'adjectif empreint et le nom emprunt.
On écrit l'adjectif avec -eint, tout comme le verbe empreindre, dont il est le participe passé.
Empreint se construit toujours avec un complément introduit par de et signifie « marqué de ».
Exemple :
Un texte empreint d'humour.
On retrouve également ei dans le nom empreinte, plus courant que le verbe.
Le nom emprunt s'écrit avec -unt. Il n'a pas de rapport avec l'adjectif ci-dessus.
Exemple :
Vous pouvez rembourser votre emprunt par anticipation.
L'adjectif dérivé de emprunt est emprunté.
Enduire une surface, c'est la recouvrir d'une matière plus ou moins liquide.
Exemple :
Enduire un mur de peinture.
Enduire le papier de colle.
Enduire a le plus souvent pour complément d'objet direct un nom désignant une surface. Il s'emploie rarement avec des noms d'êtres animés.
Exemple :
Induire une personne en erreur
Induire était utilisé autrefois dans le sens de « amener ». Aujourd'hui, il n'est employé avec ce sens que dans la locution
induire quelqu'un en erreur, « le conduire à une erreur, l'amener à se tromper ».
Exemple :
C'est cet indice qui nous a induits en erreur : nous n'avons pas su l'interpréter correctement.
Veillez à ne pas confondre le nom entrain et la locution en train.
On écrit en un seul mot le nom masculin entrain qui signifie « bonne humeur, vivacité ».
Exemple :
Je l'ai toujours vu travailler avec entrain.
Une soirée pleine d'entrain.
Ne pas manquer d'entrain.
Contrairement aux noms en général, entrain est souvent employé sans article, sans déterminant. Mais dans ce cas, il est précédé d'une préposition le plus souvent de (d'), avec ou sans.
On écrit en deux mots la locution en train que l'on rencontre notamment dans les expressions être en train de, mettre en train.
Exemple :
Ne le dérangez pas, il est en train de téléphoner.
Nous mettons le projet en train, mais nous vous laissons le soin de le poursuivre.
On rencontre aussi l'expression littéraire être en train qui signifie « être en bonne santé physique et/ou morale ».
Exemple :
Il n'est pas très en train en ce moment : il doit avoir des soucis.
Contrairement au nom, la locution en train ne se trouve pas après une préposition.
Une éruption est l'apparition soudaine de quelque chose. Éruption s'emploie plus particulièrement à propos de lésions cutanées, de
poussée dentaire ou de volcans. La varicelle se caractérise par l'éruption de petits boutons rouges.
Exemple :
L'éruption du volcan n'a fait heureusement aucune victime.
Éruption s'emploie également au sens figuré à propos d'un sentiment.
Une éruption de joie, de colère.
Une irruption, c'est une entrée brusque et soudaine dans un lieu (le plus souvent d'un grand nombre de personnes).
Exemple :
Le cri provoqua l'irruption des forces armées dans la salle du meeting.
Irruption est surtout employé dans l'expression faire irruption.
Il fit irruption au moment où personne ne s'y attendait.
Évoquer signifie « rappeler (un fait passé) » ou « faire allusion à ».
Il avait de nombreuses fois évoqué cette période de sa vie.
Nous avions déjà évoqué le problème lors de notre dernière rencontre.
Il peut avoir pour synonymes selon les contextes éveiller, susciter, se souvenir, suggérer.
Invoquer signifie « appeler (une divinité, un saint) à son aide ».
Exemple :
Tante Marie invoquait les saints pour tous les événements importants de sa vie.
Invoquer s'emploie également dans un domaine plus large au sens de « en appeler à, recourir à, prétexter ».
Nous invoquions l'heure tardive pour lever la séance.
Nous apprécions la pertinence des arguments invoqués.
On veillera de même à bien distinguer les dérivés évocation et invocation.
Exemple :
La simple évocation de ce moment de sa vie lui redonnait du courage.
L'invocation des dieux était soumise à un ensemble de rites très précis.
On écrit le verbe sans un h et avec c quand il signifie « accomplir, satisfaire ». C'est un verbe du registre soutenu ou du vocabulaire
religieux. Enfin son père avait exaucé sa prière.
Exemple :
Seigneur, exauce-nous.
On écrit le verbe avec un h et ss quand il signifie « élever », aussi bien au sens concret qu'au sens abstrait. C'est un verbe assez rare.
Exemple :
La lecture et la réflexion exhaussent les esprits.
Pour s'assurer que l'on doit écrire exhausser avec h et ss, on doit vérifier qu'il y a bien une idée de hauteur dans le sens du verbe.
On écrit le nom féminin avec -aim quand il désigne la sensation que l'on éprouve lorsqu'on a besoin de se nourrir.
Exemple :
La faim l'empêchait de se concentrer sur son travail.
Faim entre dans plusieurs expressions :
On retrouve le a et le m du groupe aim dans affamé, famine…
On écrit le nom féminin avec -in quand il signifie « terme, bout, limite » ou « objectif, but ».
Exemple :
Les critiques n'ont pas apprécié la fin du film.
Fin entre dans de nombreuses expressions :
On retrouve le i du groupe in dans les dérivés finir, final…
On écrit flan sans consonne finale muette quand il s'agit du nom de l'entremets.
Exemple :
Je prendrai un flan aux pruneaux pour le dessert.
On écrit flanc avec un c final muet le nom qui signifie « partie latérale, côté ».
Exemple :
Le cheval s'est couché sur le flanc.
Nous apercevions le village sur le flanc de la colline.
Flanc entre dans plusieurs expressions :
On retrouve le c final sous la forme qu dans les dérivés efflanqué et flanquer dont le sens premier est « garnir sur les flancs ».
La foi, sans s ni e, c'est le fait de croire, d'avoir confiance.
Exemple :
Les chrétiens expriment leur foi en Dieu.
Foi entre dans plusieurs expressions, qui souvent sont construites sans article, ce qui rend le nom féminin plus difficilement reconnaissable.
Foi est un nom féminin. Pourtant on l'écrit sans e final.
Le foie, avec e final, c'est l'organe des êtres vivants qui est situé dans l'abdomen.
Exemple :
Il a trop mangé et maintenant, il a mal au foie.
Une terrine de foies de volaille au porto.
Foie est un nom masculin. Pourtant on l'écrit avec un e final, marque du féminin.
Fois, avec un s final, signifie selon les contextes « occasion, cas, coup, reprise… ».
Exemple :
La prochaine fois, pensez à le prévenir.
Trois fois quatre égalent douze.
Fois s'écrit toujours avec un s, même au singulier.
Des fois est fréquent dans l'usage courant. Mais la langue écrite soignée ne l'a pas encore accepté et lui préfère des équivalents tels que parfois, quelquefois.
On écrit fond sans s quand il s'agit du synonyme de profondeur, arrière, bas, arrière-plan ou de base, contenu,
matière…
Exemple :
Il s'était calé au fond du fauteuil.
Le fond et la forme d'un rapport.
On met un s à fonds quand il s'agit du nom synonyme de bien, propriété, stock, liquidité…
Exemple :
Il possède un important fonds de livres anciens.
Fonds s'emploie au figuré pour parler des ressources d'une personne.
Exemple :
Il est bourru en apparence, mais il a un très bon fonds.
Fonds, employé seul, est moins courant que fond, mais il entre dans des expressions qui, elles, sont courantes.
à fonds perduun bailleur de fondsle fonds commun de placementun fonds de commercele fonds monétaire international (FMI)un fonds de garantiesun appel de fonds.
Il existe un troisième homophone fonts qui ne s'emploie que dans l'expression les fonts baptismaux qui désigne le bassin du baptême.
On retrouve le t dans fontaine qui est de la même famille.
For sans aucune consonne finale muette ne s'emploie que dans l'expression : en (ou dans) mon (ton, etc.) for intérieur qui
signifie « au fond de moi-même ».
Exemple :
Il savait dans son for intérieur qu'il fallait renoncer.
Dans les autres cas, le nom fort s'écrit avec un t final (qui se fait entendre dans le nom féminin forteresse et dans le féminin de
l'adjectif : forte).
Exemple :
Le fort domine la plaine.
Les forts en mathématiques travailleront en petits groupes.
Veillez à ne pas confondre ces trois formes du verbe être qui sont toutes du subjonctif imparfait, mais à des personnes différentes.
Fût est la 3e personne du singulier. Il s'emploie avec le pronom sujet ce, essentiellement dans l'expression ne fût-ce… équivalente de ne
serait-ce.
Exemple :
J'aurais aimé qu'il passe nous voir, ne fût-ce qu'un court instant (et non ne fusse qu'un instant).
On se souviendra que les formes de l'imparfait du subjonctif sont toutes avec -ss- (que j'aimasse, que nous aimassions, qu'ils aimassent), sauf la 3e personne du singulier (qu'il aimât).
Fusse et fussent sont respectivement les formes de la 1re personne du singulier et de la 3e personne du pluriel. Ces formes
s'emploient donc seulement s'il y a le pronom sujet je ou un nom ou pronom au pluriel.
Elles appartiennent au registre soutenu, l'imparfait subjonctif n'étant plus fréquemment employé.
Exemple :
Il aurait fallu me prévenir pour que je fusse au courant.
Nous ne savions que faire pour qu'ils fussent satisfaits de leur sort.
Veillez à ne pas confondre le nom masculin gène et le nom féminin gêne.
On écrit le nom masculin gène, terme de biologie, avec un accent grave.
Exemple :
Les maladies héréditaires sont transmises par les gènes.
Gène est de la même famille que l'élément -gène qui signifie « qui donne naissance à, qui provoque » que l'on trouve dans électrogène, fumigène…
L'accent grave se transforme en accent aigu dans le dérivé génétique.
On écrit gêne, avec un accent circonflexe, le nom féminin qui signifie « malaise, embarras ».
Exemple :
Il éprouvait de la gêne à lui poser ces questions.
C'est un être sans gêne qui vous dérange sans cesse.
L'accent circonflexe est maintenu dans les dérivés : gêner, gênant, gêneur.
Veillez à ne pas confondre l'adjectif glaciaire et le nom féminin glacière, termes appartenant tous les deux à la famille de glace.
L'adjectif s'écrit avec la finale -aire qui est un suffixe servant à former des adjectifs (humanitaire, bancaire…).
Exemple :
C'est une montagne de formation glaciaire.
Le nom féminin s'écrit avec la finale -ière, qui est la forme féminine du suffixe -ier servant à former des substantifs (banquier…).
Exemple :
Tout le pique-nique est prêt dans la glacière.
On écrit sans e final le nom qui désigne le jeu.
Exemple :
Il se détend en jouant au golf le week-end.
On écrit avec un e final le nom qui désigne l'anse, l'avancée de la mer dans les terres.
Exemple :
Le delta du Rhône se jette dans le golfe du Lion.
Golfe est un emprunt à l'italien golfo. Tout comme de nombreux autres termes italiens, la francisation du mot a transformé le o final en e (capriccio/caprice ; soldo/solde…).
On écrit avec un seul t et un accent circonflexe le verbe goûter qui signifie « savourer » ou « essayer ».
Exemple :
Goûtez la sauce et ajoutez du sel si besoin est.
Enfin, elle goûtait les joies du RudLess.
L'accent circonflexe se retrouve dans le nom goût dont est dérivé goûter ainsi que dans goûteur.
Les Rectifications de l'orthographe de 1990 admettent la suppression de l'accent circonflexe quand il porte sur un u ; on acceptera donc les graphies : gouter, gout, gouteur.
On écrit de même goûter le nom qui désigne la collation que prennent les enfants à 4 heures et qui vient du verbe.
Exemple :
Une bonne tarte aux pommes vous attend pour le goûter.
On écrit avec -tt- le verbe qui signifie « couler goutte à goutte ».
Exemple :
Il a réparé le robinet qui gouttait.
On veillera également à bien distinguer les dérivés dégoûter et dégoutter (plus rare), dégoûtant et dégouttant (plus rare).
Exemple :
Son comportement ignoble me dégoûte profondément.
Elle avait laissé son parapluie dégoutter à l'entrée.
Gré, écrit sans s final, n'est aujourd'hui employé que dans quelques locutions :
La préposition malgré est un composé de gré. Elle s'écrit donc également sans s.
Conjuguez bien le verbe savoir dans l'expression savoir gré de quelque chose à quelqu'un et non le verbe être.
Exemple :
Je vous saurais gré de me transmettre le dossier (et non je vous serais gré…).
On écrit grès avec un s le nom qui désigne la matière rocheuse utilisée notamment en poterie.
Exemple :
Son carrelage est en grès émaillé.
Selon le sens du nom hôte, son féminin n'est pas le même.
Quand il signifie « personne qui accueille », hôte a pour féminin hôtesse.
Exemple :
Je vous recommande cette auberge: l'hôtesse est très accueillante.
Les hôtesses de l'air, les hôtesses d'accueil sont bien des personnes chargées de recevoir.
Un émigré est une personne qui sort de son pays, qui le quitte pour vivre dans un autre pays.
Exemple :
Les émigrés avaient embarqué clandestinement au port de leur ville.
Un immigré est une personne qui est accueillie par un pays qui n'est pas son pays d'origine et où elle compte s'installer.
Exemple :
La naturalisation est accordée aux immigrés sous certaines conditions.
Le préfixe é- de émigré est à rapprocher de ex-, qui signifie « à l'extérieur », l'émigré étant celui qui « migre à l'extérieur ».
Le préfixe im- de immigré se rapproche lui de in-, qui signifie « à l'intérieur », l'immigré étant celui qui « migre à l'intérieur ».
Ainsi une même personne est à la fois émigrée (vue de son pays d'origine) et immigrée (vue du pays d'accueil).
On établira les mêmes distinctions pour les dérivés émigrer/immigrer et émigrant/immigrant.
Exemple :
Il voulait émigrer, mais pour aller où ?
La loi favorise-t-elle réellement ceux qui veulent immigrer ? (immigrer est plus rare).
Éminent signifie « qui se distingue par sa supériorité ». Il peut avoir pour synonymes remarquable, extraordinaire, supérieur,
exceptionnel, très important, etc.
Exemple :
Il avait soumis son projet à différents hommes politiques et autres éminentes personnalités.
Le é de éminent est à rapprocher de ex- qui signifie « à l'extérieur, hors de ».
Exemple :
Ce qui est éminent, c'est ce qui se trouve hors du commun.
Imminent signifie « qui va se produire très prochainement ». Il ne s'emploie qu'à propos de noms d'action et ne qualifie donc jamais
une personne.
Exemple :
Nous attendons une réponse imminente.
Le im- de imminent se retrouve dans son synonyme immédiat.
Veillez à ne pas confondre la, article ou pronom féminin, et l'adverbe là.
La s'écrit sans accent quand il s'agit de l'article féminin (il se place avant le nom qu'il détermine) ou du pronom féminin
(il remplace un nom féminin).
Exemple :
Nous en reparlerons à la prochaine réunion.
Je rédigerai ma lettre et la posterai avant demain.
Là s'écrit avec un accent quand il s'agit de l'adverbe : il a une valeur de lieu ou de temps.
Exemple :
Nous nous sommes rencontrés là.
Jusque-là nous n'avions jamais entendu parler de lui.
Là sert également à former les démonstratifs composés : ce …-là et celui-là… Ce jour-là, nous étions absents.
Exemple :
Je te conseille cette option, ou mieux celle-là.
Le pronom cela, composé de ce et de là, n'a pas gardé l'accent grave.
On écrit lacer avec un c quand il signifie « lier avec un lacet ».
Exemple :
Lacer ses chaussures.
On retrouve le c dans lacet, mais également dans entrelacs, entrelacer et enlacer qui sont de la même famille étymologique.
On écrit lasser avec ss quand il signifie « rendre las, fatiguer, ennuyer ».
Exemple :
Il persévère sans jamais se lasser.
Le s est celui que l'on retrouve dans hélas, lassitude…
Veillez de même à bien distinguer les contraires délacer, « dénouer » et délasser « faire cesser l'état de lassitude ».
Exemple :
Elle délaçait son corset avec rapidité et agilité.
Françoise aimait cette musique qui la délassait.
On écrit avec ai le nom masculin qui désigne le premier officier municipal.
Exemple :
Le maire est élu par le conseil municipal.
Nous espérons la participation du maire à l'inauguration.
On retrouve le a de maire dans majeur qui appartient à la même famille étymologique.
On écrit sans e final le nom féminin qui désigne l'étendue d'eau.
Exemple :
La mer Méditerranée.
On écrit avec un e final le nom qui désigne au sens général la femme qui a mis au monde un ou plusieurs enfants.
Exemple :
Le collège exige une autorisation de la mère ou du père.
Par extension, mère a de nombreux sens qui recouvrent plus ou moins l'idée de filiation.
Exemple :
L'oisiveté est mère de tous les vices (proverbe).
Le siège social de la société mère est en province.
Ne pas confondez pas les noms mai et mets, la conjonction mais et le possessif mes.
On écrit sans s final le nom du mois.
Exemple :
Les 31 jours du mois de mai.
Nous avons eu cette année un mai ensoleillé.
Puisque c'est un nom, mai peut prendre la marque du pluriel. Mais son emploi reste rare au pluriel.
Exemple :
Le poète chante les mais fleuris de sa campagne.
Il existe également un nom féminin maie, peu courant, qui désigne un meuble dans lequel on pétrissait le pain.
Exemple :
Nous avons trouvé une belle maie chez le brocanteur.
On écrit avec un s final la conjonction qui marque l'opposition.
Exemple :
Je l'ai appelé, mais cela ne répondait pas chez lui.
Mes est le déterminant possessif mon, ma au pluriel. Il se place avant le nom qu'il détermine.
Exemple :
Je vous ferai part de mes remarques.
On peut s'assurer qu'il s'agit du déterminant mes si on peut changer la personne ou le nombre.
Exemple :
Je vous ferai part de ma remarque, de ses remarques.
On écrit mets le nom qui désigne le plat de nourriture.
Exemple :
Le pot-au-feu est un mets que l'on apprécie en hiver.
On écrit maître avec ai quand il s'agit du nom de la personne.
Exemple :
Le maître d'école ; le maître d'un chien ; le maître de maison ; le maître d'hôtel ; le maître de ballet.
Le maître d'œuvre d'un chantier.
Il resta maître de la situation ; il sut se rendre maître de la situation.
Depuis qu'il a suivi une formation, il est passé maître en la matière.
Maître peut parfois s'employer à propos de choses. Il signifie alors « le plus important ».
Exemple :
Le maître-cylindre ; le maître-mot.
Les Rectifications de l'orthographe de 1990 admettent la suppression de l'accent circonflexe quand il porte sur un i ; on acceptera donc les graphies maitre, maitresse…
On écrit mètre avec un e accent grave quand il s'agit de l'unité de mesure de longueur, ou de versification.
Exemple :
La pièce mesure trois mètres de large et quatre mètres de long.
Sa superficie est de douze mètres carrés.
Un mètre ruban ; un mètre pliant ; le mètre étalon.
Dans la poésie grecque, le mètre compte deux pieds.
Veillez à ne pas confondre le nom masculin mâle et le nom féminin malle.
On écrit avec un accent circonflexe et un seul l le nom mâle qui désigne les êtres vivants de sexe masculin.
Exemple :
L'accouplement du mâle et de la femelle.
L'accent circonflexe est une trace de l'ancien s aujourd'hui tombé, mais que l'on retrouve dans masculin, de même famille étymologique (cf. forêt, forestier).
On écrit sans accent et avec ll le nom féminin qui désigne le coffre.
Exemple :
Ils avaient oublié une malle dans le déménagement.
Martyr sans e désigne la personne qui souffre.
Les premiers martyrs chrétiens ont été persécutés par les Romains.
Le reportage dénonçait avec véhémence la souffrance de ces enfants martyrs.
Martyr a une forme féminine (une martyre) que l'on emploie à propos d'une femme. On le trouve rarement.
Exemple :
Sainte Blandine, la martyre que les Romains avaient jetée aux lions.
On écrit martyre avec un e quand il s'agit non d'une personne, mais de la souffrance, de la peine endurée.
Exemple :
Le martyre de sainte Blandine est le sujet de nombreux tableaux.
Sa maladie fut un long martyre.
Méritant et méritoire sont deux adjectifs qui ont le même sens « qui a du mérite, qui est digne d'éloges ».
Mais le premier ne qualifie que des noms animés (noms de personnes) et le second que des noms inanimés (actes, ouvrages…).
Exemple :
Les élèves les plus méritants ont reçu les félicitations du conseil de classe.
Les professeurs doivent encourager ces efforts méritoires.
Veillez à ne pas confondre le pronom moi et le nom masculin mois.
On écrit moi, sans s, le pronom de la 1re personne du singulier (cf. toi, soi).
Exemple :
C'est à moi de répondre.
Ecris-moi ce que tu en penses.
On peut s'assurer que l'on a affaire au pronom quand on peut le remplacer par un pronom d'une autre personne.
Exemple :
C'est à toi de répondre.
Écris-nous ce que tu en penses.
On écrit avec un s le nom qui désigne la division de l'année.
Exemple :
Janvier est le premier mois de l'année civile.
Russell est né au mois de juin.
On retrouve le s de mois dans mensuel.
Veillez à ne pas confondre le nom féminin mite et le nom masculin mythe.
On écrit tout simplement avec un i et sans h le nom de l'insecte qui se nourrit de laine.
Exemple :
Des boules de naphtaline contre les mites.
On écrit avec y et un h le nom désignant les légendes, les récits imaginaires… Le mythe d'Icare, fils de Dédale.
Exemple :
Tout cela n'a jamais existé : ce n'est qu'un mythe, une pure invention de son imagination.
Mythe est un nom qui vient du grec dont on transcrit généralement l'upsilon par y et le thêta par th.
On écrit sans t le pronom indéfini on. Il occupe toujours la place de sujet.
Exemple :
Si on vous en parle, faites-le moi savoir.
On peut s'assurer que l'on a affaire au pronom quand on peut le remplacer par un autre pronom.
Exemple :
Si elle vous en parle, faites-le moi savoir.
On écrit ont avec un t quand il s'agit de la 3e personne du pluriel du verbe avoir au présent de l'indicatif.
Exemple :
Dans la famille, elles ont toutes le même air.
Ont sert notamment dans les formes du passé composé.
Exemple :
Je suis sûr qu'ils n'ont rien vu.
On peut s'assurer que l'on a affaire au verbe en changeant de temps ou de personne.
Exemple :
Dans la famille, elles avaient toutes le même air.
Je suis sûr qu'il n'a rien vu.
Une paraphrase, c'est le fait de dire avec d'autres mots, d'autres termes ce qui est dit dans un texte, un paragraphe.
Paraphrase a pour synonyme redite.
Il a une valeur plutôt négative.
Exemple :
Vous n'avez pas fait un commentaire du texte, mais simplement une paraphrase.
Dans un emploi plus didactique, moins courant, paraphrase n'a pas cette valeur dépréciative.
Il signifie « développement explicatif, commentaire ».
Exemple :
L'Opéra de quat'sous de Kurt Weil est une paraphrase d'un opéra du XVIIe siècle.
Une périphrase, c'est le fait d'exprimer par plusieurs mots ce qui pourrait être dit en un seul mot.
Dans un dictionnaire, les définitions des mots sont des périphrases.
Périphrase, contrairement à paraphrase, n'a pas de valeur négative.
On écrit en deux mots la conjonction parce que servant à introduire une proposition qui donne une cause, une explication, qui répond à
la question pourquoi ?
Exemple :
Il est très étonné parce qu'il ne s'attendait pas à cela (pourquoi est-il étonné ?)
On peut s'assurer que l'on a affaire à la conjonction en deux mots quand on peut mettre car à la place.
Exemple :
Il est très étonné car il ne s'attendait pas à cela.
On écrit en trois mots la préposition par suivie du pronom ce et de que qui introduit une proposition relative répondant à la
question par quoi ?
Exemple :
Il est très étonné par ce qu'il a entendu (par quoi est-il étonné ?)
On peut s'assurer que l'on a affaire à par ce que si on peut mettre par cela à la place. Il est très étonné par cela.
On écrit avec an le verbe qui signifie au sens propre comme au sens figuré « soigner ».
Exemple :
Les cavaliers pansent leurs chevaux.
Peu à peu, le temps avait fini par panser les plaies de son coeur.
On écrit avec en le verbe qui signifie « réfléchir, concevoir, imaginer… ».
Exemple :
Pensez à ce que vous allez dire avant de parler.
Il pense qu'il faut opter pour cette solution.
Perpétrer signifie « commettre, exécuter (un acte criminel) ».
Exemple :
Qui dénoncera ce génocide perpétré depuis tant d'années ?
Il fut condamné pour les crimes qu'il avait perpétrés.
Perpétuer signifie " faire durer très longtemps ". Il a pour synonymes éterniser, immortaliser.
Exemple :
Depuis des siècles, on perpétue la coutume du " poisson d'avril " dans les pays d'Europe.
Le u de perpétuer se retrouve dans l'adjectif perpétuel, " éternel, continuel ".
Personnaliser signifie « rendre personnel, attribuer afin de mieux adapter des caractères particuliers à ».
Exemple :
Vous personnaliserez votre ordinateur pour vos opérations les plus courantes.
L'agence de voyages propose des circuits personnalisés : les clients composent eux-mêmes leur séjour.
Personnifier signifie « donner les caractères humains à ».
Exemple :
Marianne personnifie la République française.
Les auteurs personnifient le mal en la personne du diable.
Personnifier est également employé dans le sens de " avoir en soi les caractères propres à ".
Exemple :
Il vous dira toujours ce qu'il pense : il est la franchise personnifiée.
On veillera de même à bien distinguer les dérivés personnalisation et personnification.
Exemple :
L'agence vous propose la personnalisation de votre séjour.
Il est la personnification même de la franchise.
On écrit avec un g final muet le nom poing qui désigne une main dont les doigts sont repliés sur eux-mêmes.
Exemple :
Les manifestants scandaient leurs slogans en levant le poing.
Poing entre dans plusieurs expressions dont certaines ont un sens figuré.
On retrouve le g final dans poignet, poignard.
On écrit avec un t final le nom point dont les emplois sont très nombreux et très courants. On met un point à la fin de chaque phrase.
Exemple :
Le comité souhaite revenir sur ce point.
On emploie point dans un grand nombre d'expressions.
Veillez à ne pas confondre le nom masculin prodige et l'adjectif prodigue.
Un prodige est un événement à caractère magique, miraculeux.
Exemple :
Tout le monde le croyait condamné : sa guérison tient du prodige.
Il fait des prodiges avec trois fois rien.
Prodigue est un adjectif qui qualifie les personnes qui dépensent exagérément. Il s'emploie également au figuré dans le sens
de « qui donne abondamment ».
Exemple :
L'héritier prodigue a dilapidé la fortune de ses parents.
Lui, qui d'habitude ne manifeste jamais sa satisfaction, avait été prodigue de compliments.
Prodigue s'emploie notamment dans l'expression (le retour de) l'enfant prodigue par allusion à la parabole de l'Évangile dans laquelle on fête le retour de l'enfant qui avait quitté la maison depuis longtemps.
On veillera alors à ne pas confondre l'expression avec enfant prodige, " enfant doué ".
La prolongation, c'est le fait de prolonger, de poursuivre dans le temps.
Exemple :
Il a obtenu la prolongation de son contrat pour une durée de six mois.
Prolongation est notamment employé dans la langue des sports à propos de la durée supplémentaire d'un match pour départager les équipes.
Le prolongement, c'est le fait de prolonger, de rendre plus long, plus grand dans l'espace.
Exemple :
La municipalité a décidé le prolongement de la voie piétonne.
Prolongement s'emploie également dans un contexte plus abstrait comme synonyme de continuation.
Exemple :
Ces exercices constituent un prolongement intéressant du cours.
Veillez à ne pas confondre quoique et quoi que, qui bien que proches par leur sens, ont des constructions différentes dans la phrase.
Quoique est une conjonction de subordination qui signifie « bien que ». Elle s'écrit toujours en un seul mot.
Exemple :
Quoiqu'elle soit encore très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
Quoique n'a aucune fonction par rapport à un autre terme de la proposition. Elle a pour seul rôle d'introduire la proposition subordonnée. Si on transforme la subordonnée en indépendante, quoique disparaît (elle est encore très jeune mais elle fait preuve…).
On peut s'assurer que l'on a bien affaire à la conjonction quoique si on peut la remplacer par la conjonction bien que.
Exemple :
Bien qu'elle soit encore très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
Quoique peut s'employer sans verbe conjugué.
Exemple :
Quoique très jeune, elle fait preuve d'une grande maturité.
Quoi que est une locution pronominale qui signifie « quelle que soit la chose qui, quelle que soit la chose que ».
La locution s'écrit toujours en deux mots.
Exemple :
Quoi que nous décidions, nous devons en tenir informés nos administrés (= quelle que soit la chose que nous décidions…).
Il voulait obtenir gain de cause, quoi qu'il arrive.
Contrairement à quoique, le pronom quoi que ne sert pas uniquement à introduire la proposition.
Il a toujours une fonction. Lorsqu'on transforme la subordonnée en indépendante, on doit remplacer quoi que par quelque chose
(nous décidons quelque chose… ; il arrive quelque chose).
On écrit toujours quoi que en deux mots dans les locutions quoi que soit (quand elle signifie « n'importe quoi ») et quoi qu'il en soit.
Exemple :
Vous pouvez lui demander quoi que ce soit, il saura vous répondre.
On écrit avec ai le verbe raisonner qui signifie « utiliser sa raison pour réfléchir, penser ».
Exemple :
La société devrait raisonner davantage en termes d'image de marque.
Quand il est construit avec un complément d'objet direct, il signifie « faire réfléchir, amener à la raison ».
Exemple :
Il aurait fallu raisonner Christiane pour qu'elle accepte.
On retrouve ai dans le nom raison dont le verbe est dérivé.
On écrit avec é le verbe résonner qui signifie « renvoyer le son ».
Exemple :
L'orchestre apprécie l'acoustique de la salle qui résonne bien.
Exemple :
L'écho fait résonner nos voix. On l'emploie également au sens figuré.
Sa tête résonnait encore de toutes les acclamations de la soirée.
On écrit reine, avec ei, le nom de la femme qui est à la tête de la monarchie ou qui est l'épouse du roi.
Exemple :
La reine Élisabeth \(II\) d'Angleterre.
Reine connaît plusieurs emplois métaphoriques ou figurés.
Exemple :
Chez les insectes, il y a souvent une reine.
L'association œuvre pour une société où la tolérance serait reine.
Des bouchées à la reine.
Le groupe ei est le pendant du groupe oi de roi.
On écrit rêne, avec un ê, le nom féminin qui désigne la pièce de harnais servant à guider l'animal.
Rêne est le plus souvent employé au pluriel.
Exemple :
Le cavalier tient les rênes d'une main ferme.
On écrit renne, avec nn, le nom du mammifère ruminant des régions froides.
Exemple :
Les grands troupeaux de rennes en Scandinavie.
On écrit avec ai le nom qui désigne le refuge qu'il s'agisse de celui d'un animal ou de celui de malfaiteurs.
Exemple :
Les endroits rocheux sont réputés être des repaires de serpents.
Les malfaiteurs ont été surpris dans leur repaire.
On écrit avec è le nom synonyme de marque, jalon ou, au sens figuré, synonyme de référence.
Exemple :
Ces arbres au carrefour vous serviront de repère.
L'enfant a besoin de repères pour construire sa personnalité.
À l'origine, repère et repaire sont le même mot qui signifie " retour chez soi, chez le père " ( rapatrier).
La distinction dans l'écriture s'est faite au \(XVIII^e\) siècle pour marquer les deux sens différents du mot.
On écrit sans accent circonflexe le verbe qui signifie « mettre progressivement au point ».
Exemple :
Le mécanicien rode le moteur de la voiture.
Dès qu'elle sera rodée, l'équipe de travail sera très efficace.
On écrit avec un accent circonflexe le verbe qui signifie " errer ".
Exemple :
Les malfaiteurs rôdaient autour de la maison.
On écrit sceptique, avec un c, l'adjectif qui signifie " incrédule, qui doute ". Sceptique s'emploie également comme nom.
Exemple :
Malgré tous les arguments avancés, il est resté sceptique.
Les sceptiques examinent avec attention ce que l'on leur soumet.
D'un point de vue étymologique, sceptique est à rapprocher de l'élément -scope (télescope) qui signifie « examiner, regarder » et dans lequel le c est mis en évidence par la prononciation.
On écrit septique, sans c, l'adjectif qui signifie « infectieux, qui porte des germes pathogènes ».
Exemple :
Une embolie septique.
Une fosse septique, « une fosse dans laquelle les matières sont transformées par l'action de microbes ».
Septique ne s'emploie jamais pour qualifier une personne.
On écrit cession avec un c initial quand il s'agit du terme juridique signifiant « action de céder un bien ».
Exemple :
La cession de l'immeuble fera l'objet d'un acte notarié.
Le c est celui de céder, verbe de la même famille que cession.
On écrit session avec un s initial quand il signifie « période au cours de laquelle une assemblée, un jury… siège ».
Exemple :
Les sessions d'un tribunal, du Parlement.
Les étudiants ayant échoué à la session de juin seront convoqués à celle de septembre.
D'un point de vue étymologique, session est à rapprocher de seoir, asseoir qui s'écrivent également avec s.
Subvenir à signifie « fournir sous forme d'argent, de don en nature, ce qui est nécessaire à ».
Subvenir est aujourd'hui surtout fréquent dans l'expression subvenir aux besoins de.
Exemple :
L'association aide les SDF à subvenir à leurs propres besoins.
On retrouve le préfixe sub- dans le nom subvention qui désigne bien ce don d'argent ou en nature.
Survenir signifie « arriver à l'improviste, arriver brusquement ».
Exemple :
La mort est survenue au moment où l'on s'y attendait le moins.
Exemple :
Avec l'arrivée de la nouvelle direction sont survenus de nombreux changements dans l'entreprise.
On retrouve le préfixe sur- dans le nom survenue, synonyme de arrivée, venue.
On écrit sans accent circonflexe le nom féminin tache qui désigne la trace laissée par une souillure, une coloration, une
pigmentation… Tache s'emploie également au sens figuré.
Exemple :
Des taches de sang avaient mis les enquêteurs sur la piste.
Un tissu sombre avec des taches claires.
Des taches de rousseur.
Cet échec faisait tache dans son parcours jusqu'alors sans faute.
On écrit avec un accent circonflexe le nom féminin tâche pris dans le sens « travail, besogne à accomplir ».
Exemple :
Elle accomplit cette nouvelle tâche avec beaucoup d'application.
Travailler à la tâche.
On veillera de même à distinguer les deux verbes dérivés tacher, « salir » et tâcher de, « s'efforcer de, faire en sorte que ».
Exemple :
Il a taché sa chemise en mangeant des spaghettis à la bolognaise.
Il tâchera de passer dans l'après-midi.
Tenu est le participe passé du verbe tenir. Il s'emploie comme adjectif dans plusieurs sens.
Être tenu de signifie « être obligé de ».
Exemple :
Nous étions tenus de remettre notre rapport à la fin du mois.
Bien, (mal) tenu s'emploie à propos de lieux, de dossiers… dont on s'occupe correctement (ou non).
Exemple :
Elle veillait à ce que ses invités soient reçus dans une maison bien tenue.
Une note tenue en musique est une note que l'on fait durer.
Ténu est un adjectif qui signifie « très fin, très léger, à peine perceptible ».
Exemple :
L'intimidation la faisait parler d'une voix ténue.
Il s'agit d'une différence très ténue dont nous pouvons ne pas tenir compte.
Ainsi lorsqu'on dit qu'il existe des liens ténus entre deux groupes, cela signifie que les liens ne sont pas très forts, qu'ils n'existent presque pas (et non le contraire).
Veillez à ne pas confondre le nom féminin la tribu et le nom masculin le tribut.
On écrit sans aucune lettre finale le nom féminin tribu qui désigne un groupe de personnes.
Exemple :
L'ethnologue étudie les rites des tribus de l'Afrique noire.
On écrit avec un t final muet le nom masculin tribut qui signifie « contribution » au sens propre comme au sens figuré.
Exemple :
Les vaincus devaient payer un tribut aux vainqueurs.
Ces efforts sont le juste tribut qu'il faut payer pour réussir.
On retrouve le t final dans l'adjectif tributaire, « qui dépend de » et qui à l'origine signifiait « qui doit payer un tribut ».
Veillez à ne pas confondre les deux adjectifs de sens proche « qui contient du poison » mais qui ne qualifient pas les mêmes noms.
Vénéneux s'emploie avec des noms de plantes (notamment les noms de champignons).
Exemple :
Les plantes vénéneuses contiennent un poison plus ou moins toxique.
La planche des champignons vénéneux ne présente pas que les champignons mortels.
Venimeux s'emploie avec des noms d'animaux (notamment les noms de serpents) qui sécrètent une substance toxique en mordant.
Exemple :
Le cobra est un serpent venimeux.
Dans l'adjectif venimeux, on retrouve le nom de la substance toxique : venin.
On écrit avec an le verbe qui signifie « louer, parler favorablement de, célébrer ». On emploie couramment le verbe pronominal se vanter.
Exemple :
La publicité vante les mérites du produit.
C'est un orgueilleux qui ne cesse de se vanter.
On trouve le a du groupe an dans vanité qui est de la même famille.
On écrit avec en le verbe impersonnel qui signifie « faire du vent ».
Exemple :
Qu'il pleuve ou qu'il vente, il fait un quart d'heure de vélo tous les jours.
On écrit avec un e final muet le nom féminin voie synonyme de chemin, employé au sens propre comme au sens figuré.
Les voies de communication ; autoroute à trois voies ; les voies de chemin de fer ; quai 4, voie A ; voies sur berges ; voies navigables ;
la voie lactée.
Exemple :
Ces perspectives nous ouvrent de nouvelles voies.
Être sur la bonne voie. Par voie de conséquence, tout a dû être refait.
On écrit voie dans les locutions voie de fait, « acte de violence » et en voie de.
Les pays en voie de développement ; animaux en voie d'extinction.
On écrit avec un x final le nom féminin désignant l'ensemble des sons émis par les cordes vocales et, par extension, la parole.
Exemple :
La cantatrice mettait beaucoup d'émotion dans sa voix.
Parler à voix basse ; rester sans voix ; de vive voix.
Exemple :
Obtenir la majorité des voix aux élections.
Il a écouté la voix de la raison.
Veillez à ne pas confondre le verbe voir et la conjonction voire.
On écrit sans e final le verbe voir à l'infinitif.
Exemple :
Il faut le voir pour le croire.
Nous avons demandé à voir les documents avant d'en débattre.
On peut s'assurer que l'on a affaire au verbe si on peut le remplacer par un autre verbe.
Exemple :
Il faut le vivre pour le croire.
Nous avons demandé à étudier les documents avant d'en débattre.
On écrit avec un e final la conjonction voire qui sert à unir deux mots ou deux groupes de mots avec une idée de gradation.
Exemple :
Il faudra deux mois, voire trois, pour mener à bien l'opération.
On peut s'assurer que l'on a affaire à la conjonction si on peut la remplacer par et même.
Exemple :
Il faudra deux mois, et même trois, pour mener à bien l'opération.
Voire est souvent accompagné de même. Cette construction est parfois critiquée, bien qu'elle soit en usage depuis plusieurs siècles.
Exemple :
Il faudra deux mois, voire même trois, pour mener à bien l'opération.